Les pouvoirs publics ont été saisis hier matin par le procureur de la République près du tribunal de Khemis Miliana, afin d'ouvrir une enquête sur l'opération relative à l'attribution de 388 logements sociaux qui n'a pas eu lieu à la suite d'un vaste mouvement de mécontentement. Rappelons que l'affichage des listes des pré-bénéficiaires en juillet avait donné lieu également à des dépôts de plainte auprès des pouvoirs publics émanant des citoyens écartés et de membres de l'APC ainsi que la démission du président d'APC sous la pression des élus. Cette affaire qui continue encore à alimenter le quotidien des Milianés est également entre les mains des membres de l'APW qui s'occupent actuellement à réunir les dossiers afin d'étudier tous les recours. Cependant, une grande partie de ces documents demeure dans la salle d'archives de l'APC, où plusieurs membres de la commission chargés du logement s'occupent depuis une semaine à trier les dossiers de 1997 concernés normalement par cette attribution. Cependant, un membre de la commission remarquera la présence de nouveaux dossiers datant de 2003 mêlés aux anciens. « Revoilà une véritable anarchie à ce niveau », dira-t-il. Par ailleurs, un membre de l'APC nous montrera une trentaine ou plus de dossier, calcinés, incendiés, selon lui, à l'extérieur de la structure puis remis dans la salle d'archives. Signalons en outre que d'autres dossiers de citoyens postulants aux logements se trouvent toujours le bureau du président d'APC démissionnaire et qu'il faudra attendre l'arrivée d'un intérimaire pour pouvoir y accéder. Mais nul doute que l'ouverture d'une enquête, dès aujourd'hui, autour de cette opération entachée d'anomalies permettra de faire toute la lumière sur cette affaire et apportera un grand soulagement aux citoyens qui se disent victimes d'injustice et d'arbitraire.