A la faveur de la célébration des Journées mondiale de la femme rurale et celle de l'alimentation, l'Institut technique des arbres fruitiers de Hamma Bouziane a abrité des stands d'exposition et un forum où les problèmes de l'heure ont été débattus par différents acteurs du monde agricole. Organisée sous la houlette de la chambre d'agriculture de la wilaya de Constantine, cette rencontre a favorisé dans un premier temps les contacts directs avec des producteurs du terroir dont la plupart étaient des femmes rurales. Elles étaient au nombre de huit et autant de spécificités. De l'élevage de lapins à la fabrication de pâtes en passant par les activités de tissage, de poterie et d'arboriculture, les produits exposés reflétaient tout le savoir-faire des femmes dont le quotidien n'est pas pour autant toujours rose. Les communications ont permis de défricher le côté cour d'un milieu rural toujours en proie à une kyrielle de problèmes. Tous ou presque seraient liés à la lenteur de l'application des dispositifs et des procédures mises en œuvre pour tenter de sortir de l'impasse les populations des zones les plus enclavées. Dans le lot, ont été dégagés par l'institution de tutelle 13 sites classés parmi les plus défavorisés de la wilaya. Entre autres, l'on peut citer Tafrent, Lemdaouia, Guettar El Aïch, Oudjel, Ksar El Kellal, Guerref et Ouled Boukhalfa où le seuil de tolérance et l'indice de développement durable seraient au plus bas. A ce titre et malgré le lancement dans l'urgence d'un plan de développement agricole et rural, les choses n'ont pas tellement évolué dans le sens souhaité et ce faute d'une synergie permettant de mener à leur terme tous les projets de proximité inscrits dans le cadre du développement rural. Dans la foulée, a été mise à l'index la discrimination dont seraient victimes les femmes voulant entreprendre dans les petits élevages et autres projets de dimension familiale. A cet égard, le directeur de l'Agence nationale de la gestion des microcrédits (Angem) s'est voulu rassurant en soulignant dans son intervention que les dispositifs de soutien mis en place sont assez souples pour favoriser dans les plus brefs délais l'accès aux avantages consentis aux postulants.