La mise en place de 12 km de conduite pour le transfert de l'eau au Vieux Rocher pose problème du fait des glissements de terrain au nivau du massif de Krenenou à Aïn Tinn. La direction de l'hydraulique (DRH), l'ADE, en collaboration avec des organismes en charge de la gestion et de l'exploitation de cette ressource précieuse, tel l'office national de l'assainissement (ONA), et l'agence nationale des barrages (ANBT), a commémoré, jeudi, la journée mondiale de l'eau. Cette célébration a été initiée au profit d'une soixantaine d'élèves de l'école Boukerzaza de Aïn Smara et des journalistes de la presse locale. Ainsi, la bonne nouvelle est que d'ici un mois, tout au plus, le barrage de Oued Athménia sera rempli à ras bord, et Constantine pourra boire à satiété H/24, durant un été, lequel se présente plutôt bien. En effet, les 12 km de conduite de transfert des eaux, à partir de Béni Haroun vers ce barrage posent quelques problèmes, lesquels sont en voie de résorption, notamment les glissements de terrain au niveau du massif de Krenenou à Aïn Tinn, causés par la réalisation d'un tunnel blindé long de 1km. Cependant, dès la levée de cet aléa, la 1ère tranche du schéma synoptique de transfert des eaux de Béni Haroun vers la wilaya de Constantine sera définitivement réalisée, ce qui permettra à une population de près de 1 227 000 habitants d'avoir enfin de l'eau dans ses robinets. Le cortège, qui s'est ébranlé tôt la matinée, débutera par la visite de la station d'épuration et de traitement des eaux usées d'Ibn Ziad, où des explications ont été données par les cadres de la DRH relatives aux différentes étapes d'épuration et de traitement des eaux usées, jusqu'à leur transfert vers les périmètres à irriguer de Hamma Bouziane. La deuxième halte mènera les visiteurs au barrage de Béni Haroun, dans la wilaya de Mila. Cette importante infrastructure, qui devrait, une fois exploitée à 100%, permettre l'alimentation en eau potable de cinq wilayas, à savoir, Mila, Constantine, Batna, Khenchela et Oum El Bouaghi, et ce à raison de 204 millions de m3, a également pour objectif l'irrigation de pas moins de 30 000 ha dans les plaines de Téléghma, Chemoura et Tafouna, avec 228 millions de m3. Actuellement, le barrage de Béni Haroun se trouve rempli à 52%, estime le directeur de l'exploitation, ce qui, dira-t-il, suffit largement à l'alimentation des deux wilayas que sont Mila et Constantine. Pour les autres , il reste la réception, en aval, du projet du barrage de Béni Haroun et des infrastructures (bassins, barrages et conduites de transfert), dont la réalisation est en bonne voie. Au titre des indemnisations pour expropriation, l'on apprend que 80 dossiers, concernant les habitations, ont été définitivement classés, et un recensement des bénéficiaires a été revu et corrigé permettant à 50 familles, au lieu des 37 préalablement dénombrées, d'être dédommagées. L'opération a également concerné les propriétaires terriens, lesquels ont reçu des compensations pour 500 ha et 6 000 arbres fruitiers. Le groupe de visiteurs s'est, par la suite, dirigé vers la station de pompage, située dans la cuvette du barrage, qui est l'une des plus grandes au monde (2x90MWatt), et c'est au niveau de cette mégastation que l'eau est refoulée vers le barrage de Oued Athménia. Avant de terminer cette virée, la délégation se dirigera vers la station de traitement de Oued Athménia, et pourra ainsi suivre les différentes étapes de traitement chimique des eaux, réalisées par des entreprises françaises et turques. Cette infrastructure moderne emploie 1 100 agents et ouvriers temporaires et 110 permanents. Les organisateurs ont, en outre, prévu, pour aujourd'hui, une journée d'information sur le secteur de l'eau au palais de la culture Malek Haddad. Une exposition sur les différentes réalisations et infrastructures, ainsi que des conférences seront animées par des enseignants universitaires et des cadres du secteur.