Les parlementaires sont officiellement en congé pour plus d'un mois. La cérémonie de clôture de la session de printemps a eu lieu jeudi avec, comme à l'accoutumée, les discours des présidents des deux Chambres du Parlement, Abdelkader Bensalah pour le Conseil de la nation et Larbi Ould Khelifa pour l'APN. Ces deux responsables ont affiché un satisfecit quant au rendement de leurs institutions. Ils ont tout deux tiré «un bilan des plus positifs de l'institution législative» qui, selon eux, a accompli pleinement sa mission de contrôle de l'Exécutif. Un avis que réfutent les députés de l'opposition. Dans leur discours, les deux présidents ont emboîté le pas au chef de l'Exécutif qui a mis en garde contre les atteintes aux institutions de la République. Pour eux, il existe des lignes rouges à ne pas franchir. «Une atteinte aux institutions de la République est une ligne rouge à ne pas franchir. Les institutions de l'Etat prennent en charge les préoccupations et les aspirations de tous les Algériens dans différents domaines et de ce fait nous n'acceptons et ne tolérons aucune atteinte au président de la République qui est le symbole de l'Etat et de la nation», déclarent-ils. Mettant en avant les réalisations de l'Etat depuis 1999, le président du Conseil de la nation a affirmé que l'Algérie, en dépit de ce qui est rapporté ici et là, se porte bien et avance dans ses projets. Evoquant la situation économique, le président de l'APN est convaincu que l'Algérie viendra à bout de la crise économique à laquelle font face également la plupart des économies mondiales, y compris les plus puissantes, et rebâtira une force économique diversifiée, basée sur la création de la richesse. Pour sa part, Larbi Ould Khelifa estime qu'il s'agit de la dernière session de printemps de l'histoire de l'APN en vertu de la récente révision constitutionnelle qui consacre la permanence de l'action parlementaire en instaurant une seule session ordinaire d'une durée de dix mois. Onze projets de lois organiques ont été débattus lors de cette session, alors qu'il est prévu plus de 30 lois qu'il faut adopter à la nouvelle Constitution. Les parlementaires, dont le mandat s'achèvera en 2017, auront à débattre des projets de loi importants, tels que le règlement intérieur de l'Assemblée, celui relatif au Conseil national des droits de l'homme, le rapport de la Banque centrale de 2014, la loi de finances 2017 et surtout la déclaration de politique générale du gouvernement. «La nouvelle Constitution oblige le gouvernement à présenter son bilan et la déclaration de politique générale. Nous allons attendre pour voir si l'Exécutif respectera cette fois-ci la Constitution», note le député de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), Naamane Laouar.