L'Anem a effectué près de 13 000 placements entre le début de l'année et fin juillet dernier. Les offres d'emploi enregistrées durant cette même période sont estimées à près de 17 000 contre un nombre de demandeurs qui dépasse les 44 500. Ces statistiques ont été communiquées, jeudi, par Daoud Kahloul, directeur de cette instance, qui dispose à Oran de 9 agences (une par daïra) plus une unité dédiée aux compétences (les cadres), sise rue du 20 Août (ex-la Vieille mosquée). Pour ce responsable, les objectifs tracés ont été atteints, y compris pour les formules spécifiques bénéficiant d'aides diverses de l'Etat, tel le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (800 placements) ou le contrat de travail aidé (700 placements), qui permet aux primo-demandeurs d'acquérir de l'expérience. Avec ses 2600 entreprises actives, dont 52 étrangères, la wilaya d'Oran reste relativement avantagée à l'échelle de l'ouest du pays et les initiatives prises dans le cadre de la formation renforcent ses capacités d'absorption du chômage. Un programme de formation destiné aux jeunes âgés entre 16 et 20 ans a déjà été entamé en collaboration avec la direction de la formation professionnelle ainsi que de la direction de l'éducation, qui fournit la liste des élèves ayant été éjectés du circuit scolaire. «La formule n'étant pas encore bien connue, nous nous attelons en ce moment à faire du porte à porte car cette formation d'une durée de 6 mois durant lesquels l'apprenant reçoit une bourse de 3000 DA par mois, permet aux recalés du système éducatif de rentrer directement et rapidement dans le monde du travail», explique le responsable de l'ANEM, estimant que la présence des entreprises étrangères avec lesquelles des contrats de formation ont été signés, est une opportunité supplémentaire pour se familiariser avec les nouvelles technologies et les savoir-faire manquants en Algérie. La complexité du marché du travail est telle qu'une enquête a été diligentée depuis maintenant pour analyser la situation qui prévaut à Oran et pour constituer une base de données fiable qui va faciliter les démarches de placement. L'introduction des outils informatiques (logiciels de traitement des données et des demandes) permet déjà à l'ANEM de gagner du temps mais surtout de lutter efficacement contre les dépassements. Sur un autre registre, grâce à des applications nationales, on peut même aujourd'hui proposer des profils à des employeurs situés dans n'importe quelle région du pays dans le cas où les compétences demandées ne sont pas disponibles localement. En effet, lors de son inscription, le demandeur a la possibilité, s'il le souhaite, d'opter pour un poste disponible dans une autre wilaya que la sienne. Le but exprimé est d'atteindre une certaine mobilité des travailleurs et des employés. Seul handicap, le marché locatif du logement reste très contraignant.