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L'ANEM régule difficilement le marché du travail
Faute d'un tissu économique varié à Constantine
Publié dans La Tribune le 25 - 03 - 2015


Nasser Hannachi
Le premier trimestre 2015 n'a pas encore livré ses chiffres. Mais il cumule plusieurs dossiers. «Il y a beaucoup de demandeurs d'emploi durant cette période», nous confie le directeur de l'Agence de l'emploi de Constantine. Le Btph prédomine le marché de l'emploi, période éphémère et propice (Constantine capitale de la culture arabe 2015) dans une cité où les investissements s'articulent sur trois principaux créneaux (pharmaceutique, mécanique et agroalimentaire).
Rompue à la mission de régulation du marché de l'emploi, l'Anem aura
partiellement réussi son pari. L'article 04/19, qui oblige les pourvoyeurs à livrer des données régit la cadence. Il reste cependant à doter toutes les agences en données fiables émanant des entreprises et sociétés. C'est une condition sine qua non pour réguler le flux des demandeurs avec en prime une exactitude dans la distribution de l'offre. Tout enrôlement pour le moins optimal dépend directement des capacités économiques propres à chaque région, souligne un cadre, affirmant que c'est une question de rationalité. Cirta croule sous des milliers de cartes de demandeurs d'emploi et continue
d'exceller dans ses trois traditionnels créneaux économiques, agroalimentaire, pharmaceutique, mécanique, et le Btph (une option nationale), sans aller loin en explorant d'autres investissements, seules ressources pour booster un tissu industriel assez mince. De surcroît, certaines branches n'offrent pas d'alternative pour les solliciteurs. C'est le cas pour la linguistique, le droit, les filières techniques etc. Un effort supplémentaire pour les cadres de l'agence afin réorienter ou de proposer des postes inter-wilaya. Un
panorama qui perdure tandis que la demande grimpe et les débouchées sont rares. L'équation est difficile à résoudre. Depuis des années, les responsables qui se sont succédé à la tête de cette wilaya n'ont eu de cesse de mettre en évidence la nécessité d'investir sans quoi la région ne pourra prétendre au rang de grande métropole où l'activité économique bat son plein. Toujours timide en la matière, Constantine peine à satisfaire les jeunes chômeurs. En 2014, plus de 78 000 sont passés à l'Anem pour se faire inscrire. À la même période, selon le bilan qui nous a été dressé par le directeur de l'agence, Kahloul Daoud, seulement 10 300 ont pu décrocher un emploi relevant du circuit classique Daip (Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle). Quant aux postes relevant de la formule CTA (contrat de travail aidé), 2 000 postes ont pu être créés. «On peut dire que les objectifs tracés par le gouvernement ont été atteint pour l'exercice précédent concernant notamment le Daip avec 70% d'intégration», se félicite le responsable de cet organisme mettant en relief les créneaux les plus «disponibles», dont le Btph. Cela se justifie par les innombrables chantiers en cours dans la wilaya. «Constantine capitale de la culture arabe 2015» aura en fait ouvert la voie à divers ateliers, mais «éphémères» de l'avis de quelques experts aguerris. «On ne peut pas concevoir un marché de l'emploi basé sur la précarité. Il faudra aller au-delà de cette solution, qui s'éteindra une fois les chantiers bouclés», ont-ils énoncé. Une réalité
pourtant atténuée par les responsables du secteur dans cette ville. Ils comptent rafler gros dans les entreprises privées disponibles en vue de caser le plus grand nombre de sans emploi. Pour ce faire l'article 04/19 vient en appui afin de pourvoir le marché en postes sur lesquels l'Anem pourra baser ses prévisions.
«Il n'y a plus de place pour l'aléatoire. L'édit est clair, les recruteurs doivent obligatoirement passer par l'agence de l'emploi. Dans le cas échéant la réglementation est claire. Notre organisme effectue des rondes cycliques au niveau des entreprises par le truchement des commissions et des inspecteurs de travail pour tenter d'y déceler d'éventuelles infractions. Ainsi, l'Anem doit-elle constituer sa propre banque de données quant à l'offre et à la demande», soutient M. Kahloul indiquant que le plus approprié serait d'être destinataire d'un bilan régulier.
«La régulation minutieuse du marché de l'emploi passe par des prévisions fiables et périodiques qui, de préférence, nous seront communiquées à temps par les sociétés et entreprises. Dans ce cas, l'Anem s'articulera sur ces statistiques pour dresser des listes exactes permettant des recrutements au fur et à mesure selon un calendrier précis», a-t-il suggéré. Considérée comme un levier incontournable dans la régulation de l'emploi, l'Anem a conforté son
implication directe entre demandeurs et recruteurs. D'autant que les mécanismes étatiques se résumant à l'allègement des charges sociales est une formule positive incitant les entreprises à pourvoir des postes d'emploi.
Par ailleurs, une autre option est actionnée par l'agence de l'emploi.
Il s'agit de la formation en faveur de la tranche d'âge 16-20ans issue des
déperditions scolaires. Cela permet aux bénéficiaires d'accéder à un cursus en
adéquation avec la demande locale. In fine la vulgarisation et la sensibilisation amorcées annuellement par les divers dispositifs d'aide à l'emploi des jeunes, toutes catégories confondues, ont certes engendré des placements et quelques microentreprises, il reste cependant des efforts à consentir dans le tissu industriel pour espérer au moins une résorption des listes d'attente.
N. H.


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