La saison 2016-2017 n'a pas encore commencé que les problèmes s'amoncellent déjà sur la table de la commission fédérale des arbitres (CFA). Grogne et colère sont les sentiments qui animent la grande majorité de la composante de l'arbitrage. La structure est de plus en plus critiquée pour «absence de transparence dans la gestion de l'arbitrage, de projet fiable et de compétence en matière de conduite des affaires de l'arbitrage», déplorent de nombreux arbitres. Beaucoup regrettent l'époque où Belaïd Lacarne gérait l'arbitrage. Des arbitres pré-élite convoqués pour le dernier stage ont manifesté leur désappointement vis-à-vis des responsables de la CFA qui, disent-ils (off the record), «n'ont pas jugé utile de nous accorder plus de temps pour assimiler les nouvelles règles en matière d'arbitrage que vient d'édicter la FIFA. Nous avons subi un test écrit sur ce sujet sans qu'il y ait eu au préalable une vulgarisation des nouvelles règles». L'autre grief adressé à la CFA est «l'absence de simulation (essais) avant d'effectuer les tests physiques comme avant». Ce n'est pas tout. Des arbitres remettent en cause les conditions et circonstances dans lesquelles ont eu lieu les délibérations après l'examen interligues. Un arbitre fédéral qui aspire à décrocher le badge FIFA ajoute : «Je plains les jeunes arbitres qui n'ont pas travaillé avec Belaïd Lacarne. A son époque, il était inconcevable que lui et les membres de son staff s'absentent une minute du stage comme c'est le cas présentement.» Des évaluateurs, eux aussi, ne sont pas en reste et s'inquiètent sérieusement en ce qui concerne leurs indemnités «non perçues depuis des mois» et menacent de ne plus répondre aux sollicitations de la CFA tant que le problème ne sera pas réglé. Les temps sont durs, austérité oblige. A savoir si elle sera appliquée à tous.