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«Nous prévoyons de lancer une formation en management aéroportuaire» Benkhedda Amina. Professeure d'aéronautique, directrice de l'Institut d'aéronautique de Blida
Tout d'abord, un aperçu historique sur l'Institut d'aéronautique de Blida... L'Institut d'aéronautique de Blida a été créé en 1986, avec le concours des ministères des Transports, de la Défense nationale et de la Recherche scientifique. Sa mission était, et est toujours, de former des cadres, notamment pour la maintenance aéronautique. Après la création officielle de l'université de Blida en 1989, notre institut a été rattaché à cette dernière en 1991, en devenant un département d'aéronautique relevant de l'université de Blida. En 2013, ce département a été élevé au rang d'Institut d'aéronautique et d'études spéciales. Actuellement, il est l'unique à l'échelle nationale pour ce qui est de la formation civile. Plusieurs spécialités y sont enseignées, comme la construction aéronautique, la navigation aérienne, les études spatiales, la propulsion… Géographiquement parlant, notre établissement est bien situé, soit non loin de la capitale, qui abrite l'aéroport ainsi que les sièges des compagnies aériennes. Il y a aussi l'aéroport militaire de Boufarik, avec lequel nous collaborons. Pour la future rentrée universitaire, on s'attend à environ 250 nouveaux étudiants, et ce, sur un total de plus de 1000 étudiants inscrits à notre institut, dont moins de 2% sont d'origine subsaharienne. Ce dernier a formé de hauts cadres qui exercent actuellement au ministère de la Défense nationale, à la direction de l'Aviation civile, au ministère des Transports et dans les compagnies aériennes, qu'elles soient algériennes ou étrangères, à l'instar de Airbus, Bombardier…On assure aussi des formations à la carte au profit du personnel de compagnies aériennes (Air Algérie, Tassili Airlines…), de l'Etablissement de navigation aérienne… La nouveauté pour cette rentrée est le mastère intégré en propulsion spatiale. Nous prévoyons aussi de lancer des formations en anglais ainsi que des spécialités liées au management aéroportuaire, lesquels sont d'ailleurs demandées. Pour les mastères, je profite de l'occasion pour informer ceux qui seraient intéressés par ces formations que les inscriptions seront clôturées le 4 septembre prochain. Ces mastères concernent notamment la propulsion et structures aéronautiques, les opérations aériennes, communications navigation surveillance, l'avionique et l'exploitation aéronautique. Et qu'en est-il du Consortium d'aéronautique installé à l'université de Blida 1 en 2014 ? Il s'agit là d'un pôle d'excellence, dont le but est de développer la formation et la recherche dans le domaine de l'aéronautique. Ce donsortium composé de l'université Saâd Dahlab, l'Institut d'aéronautique et des études spatiales de l'université Saâd Dahlab de Blida, de la Direction générale de la recherche scientifique, de la Direction de l'aviation civile (DACM), de l'Etablissement national de la navigation aérienne (ENNA), de l'Agence spatiale algérienne (ASAL), de l'Office national de météorologie (ONM), de la Société de gestion de services et d'infrastructures aéroportuaires (SGSIA) et de l'Entreprise de gestion des services aéroportuaires (EGSA Alger). Il est aussi composé des entreprises de transport aérien : Air Algérie, Tassili Airlines, Tassili Travail aérien, Star Aviation et Air Express. Toute cette coopération est bénéfique pour l'étudiant pour les besoins de ses stages pratiques, tout en facilitant aussi son insertion professionnelle au sein d'entreprises ou établissements activant dans le domaine aéronautique. Rien que pour l'exemple, 90% du personnel technique de Tassili Airlines (aéronautique) sont issus de notre institut. Grâce au consortium et aux différents programmes de partenariat, on vise à augmenter l'employabilité de nos étudiants. Répondre aux exigences de nos partenaires en matière de programmes enseignés et de qualifications figure aussi parmi nos priorités. Il faut dire également que nos diplômés ont plus de chance d'être recrutés par les compagnies aériennes pour la formation de pilote, et ce, vu le bon niveau qu'ils ont en matière d'aéronautique. Et de la coopération internationale ? Du moment que le domaine de l'aéronautique est très pointu et fortement réglementé, les échanges d'expériences à l'échelle internationale sont plus que nécessaires afin d'avoir le niveau requis mondialement. Pour l'exemple, nous avons établi un programme de coopération avec l'université de Toulouse, connue pour être un pôle mondial de l'aéronautique. On a aussi établi un partenariat avec l'Afrique du Sud pour ce qui est de la formation et de la recherche. A travers ce genre de coopération, nous visons la certification, par des organismes internationaux, de nos programmes pour que ces derniers soient reconnus partout dans le monde. On profite de nos chercheurs qui sont à l'étranger pour les inviter à donner des conférences à notre niveau. Grâce à un Algérien, on a pu avoir un avion Bombardier servant de support pédagogique.