La date de mise en œuvre du nouveau tarif douanier à 10 chiffres a été fixée au 18 septembre prochain, en vue d'un meilleur encadrement du commerce extérieur, mais sans toutefois augmenter les taux appliqués actuellement, a appris l'APS auprès des Douanes. Dans ce cadre, la direction générale des Douanes (DGD) a appelé les opérateurs économiques et les auxiliaires des Douanes «à prendre toutes leurs dispositions pour le respect de cette date non susceptible de report». Le tarif douanier, qui est une nomenclature des marchandises à laquelle correspondent des codes chiffrés, est codifié actuellement à 8 chiffres, couvrant plusieurs produits à la fois. Mais pour des besoins de précision, la DGD a opté pour l'identification de plus de produits avec plus de codifications, en passant de 8 à 10 chiffres. La nouvelle structure comptera 15946 sous-positions tarifaires avec les 10 chiffres, contre 6126 sous-positions tarifaires avec les 8 chiffres actuellement. A titre d'exemple, on cite les pièces automobiles, qui avaient deux ou trois composants explicitement identifiés, alors que les autres étaient codifiés sous le terme «autres». Cette révision permettra de spécifier certains produits dont nous avons besoin de connaître les statistiques, de changer la fiscalité ou d'introduire une licence pour ces pièces ou d'autres produits à travers cette structure du tarif, mais avec plus de précision, précise-t-on de même source. Ainsi, le répertoire des marchandises de la DGD sera plus détaillé avec des statistiques plus affinées et la possibilité de moduler les droits et taxes de douanes selon la nature du produit. Ces mesures permettront en outre une meilleure visibilité dans le cadre des négociations que mène l'Algérie avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et la renégociation de l'Accord d'association avec l'Union européenne. « A la base, les négociations se font sur le tarif douanier. Ce tarif à 10 chiffres va nous aider à renforcer notre capacité de négociation. Car quand vous avez plusieurs produits de la même sous- position tarifaire, vous avez un manque de visibilité et, par conséquent, la négociation est quelque peu affectée, dans le sens où il y a un déficit de visibilité», avait expliqué Keddour Bentahar directeur général des Douanes.