Plus de 1,6 million étudiants étaient attendus hier dans les universités du pays. Bien que la rentrée officielle ait eu lieu le 4 septembre dernier, le coup d'envoi n'a été donné qu'hier par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, à partir de Biskra, à travers un cours inaugural sur le thème du plagiat scientifique. Plus de 323 000 nouveaux bacheliers étaient censés rejoindre les bancs de la fac pour la première fois. Dans le but de «développer le secteur universitaire» et d'assurer une «bonne prise en charge» des étudiants, le ministre affirme que l'Etat a déployé de grands moyens humains et matériels. Les chiffres avancés par les responsables du secteur sont très rassurants. «100 000 places pédagogiques seront réceptionnées à l'occasion de la rentrée universitaire 2016/2017 pour porter la capacité globale des places pédagogiques au niveau national, a-t-il annoncé cité par l'APS, à près de 1 400 000.» «55 000 nouveaux lits seront également livrés au secteur pour porter les capacités des oeuvres universitaires à plus de 700 000 lits», avance la même source. Pour renforcer les capacités d'encadrement pédagogique et scientifique, M. Hadjar a précisé que «le secteur prévoit plus de 5400 nouveaux postes budgétaires au recrutement des nouveaux enseignants chercheurs». Pourtant, malgré les efforts déployés pour informatiser les orientations et les inscriptions des nouveaux bacheliers, un nombre considérable de demandes de transfert viennent dévoiler les défaillances du système d'orientation. Un nombre considérable de transferts Nouveauté : le dépôt des demandes de transfert des nouveaux bacheliers, qui a débuté mercredi dernier, a été effectué et géré par voie électronique. Cette opération, qui devait prendre fin samedi dernier, a été prolongée de deux jours. Et pour cause, les demandes sont nombreuses. Bien que le système d'orientation des nouveaux bacheliers ait été revu cette année : la traditionnelle fiche de vœux, qui comportait initialement dix choix, a été réduite à seulement six afin de permettre «une meilleure concentration de l'étudiant sur les filières et les spécialités qu'il désire réellement». Elle prendra officiellement fin aujourd'hui. Ainsi, les nouveaux bacheliers, qui jouent leur avenir, devront très vite s'extirper du désordre des orientations insatisfaisantes, des choix d'inscription faits par dépit et des demandes de transfert et recours pour rejoindre bon gré mal gré les salles de cours. Une autre nouveauté pour se consoler : cette année, le ministre a appelé l'ensemble des directeurs d'université à veiller à l'ouverture des bibliothèques jusqu'à 20h, «voire jusqu'à 22h dans les grandes villes du pays».