Le président du RC Kouba, Salim Messani, accompagné des membres de son bureau, a tenu une conférence de presse au siège du club en vue d'éclaircir la situation qui prévaut au sein du Raed et le mal qui le ronge depuis le début de saison. D'emblée, Messani a abordé le problème de fond qui plombe le RC Kouba, à savoir la fermeture du stade Benhaddad depuis deux saisons et qui fait de lui un club SDF, alors qu'il possède l'une des plus belles et vastes enceintes dans l'Algérois. Le prolongement de la fermeture du stade, alors que la nouvelle pelouse 3e génération a été réceptionnée sans aucune réserve le 28 juillet dernier, soulève de nombreuses questions au sein de l'environnement du club sur les réelles motivations de cette décision pénalisante pour l'ensemble des joueurs des clubs de la commune qui sont contraints, depuis plus d'une année et demie, à s'entraîner dans la rue, les terrains vagues, sans oublier les rencontres officielles disputées ailleurs. Sur ce sujet, Salim Messani dira : « Le RCK est victime d'une stratégie de pourrissement concoctée par des esprits maléfiques qui n'ont qu'un seul objectif, plonger le RCK en division inférieure à tout prix et par tous les moyens. La preuve, depuis deux années, nous sommes contraints d'évoluer hors de nos bases alors que le terrain est opérationnel pour abriter les rencontres. Il a été réceptionné le 28 juillet dernier par toutes les parties concernées (une copie du PV de la SARL DTS en notre possession), mais l'APC campe sur sa décision et refuse toujours d'ouvrir le stade sous prétexte que des réserves ont été émises sur certaines parties du terrain. Les Koubéens doivent savoir qu'un complot se trame contre leur club avec la complicité de certaines personnes qui continuent de penser que le RCK est une éternelle vache à traire. Chacun devra assumer ses responsabilités. Demain, personne n'aura le droit de dire je ne savais pas. » Cette pénible situation qui perdure a énormément handicapé le club, contraint à chercher des créneaux dans d'autres stades, devenu par la force des choses une corvée pour les responsables et les joueurs du Raed, sans parler des pertes financières qu'occasionnent les domiciliations ailleurs qu'à Benhaddad. Et à Salim Messani d'enchaîner : « Chaque jour, nous sommes obligés de nous présenter sur un terrain sans être sûrs d'effectuer la séance d'entraînement, puisque la priorité est donnée au club propriétaire du stade. Parfois, on est obligé d'attendre la fin de l'entraînement pour bénéficier d'un créneau. Le RCK souffre énormément surtout que cela occasionne des pertes financières au moment où les caisses sont vides. » Le conférencier affirme que les dirigeants ont déboursé de leurs poches plus de 2 milliards de centimes pour éviter au club le forfait. Concernant son avenir à la tête du RCK, il souligne : « Il n'est pas d'actualité et ne réglerait rien dans la mesure où le problème (fermeture du stade) est ailleurs et pas chez nous. » S'agissant du volet technique, il a confirmé des contacts, qui n'ont pas abouti, avec des entraîneurs, précisant vouloir faire revenir Yaïch sur sa décision.