Interrogation Que se passe-t-il à Kouba ? C?est la question que se posent les supporters de ce club qui était, dans un passé récent, une école qui avait enfanté les plus beaux fleurons du football algérien. Le Raed de Kouba, qui n?arrive toujours pas à suivre le rythme de la Superdivision II, risque de voir ses chances de retrouver l?élite s?évaporer. En effet, les banlieusards occupent une peu reluisante 15e place avec seulement 2 points à leur actif. Et comme un malheur n?arrive jamais seul, ils viennent de perdre une de leur pièce maîtresse en attaque, le jeune Mohamed Boussoufiane, victime d?une déchirure musculaire lors de la rencontre face au MCE Eulma. L?international espoir sera out pour la compétition pour au moins quatre semaines. Encore un autre souci pour le coach Benzekri qui n?a pas caché son mécontentement sur la qualité de son effectif. «J?ai en ma possession un effectif tout juste moyen. J?ai ??un demi?? de Khelfouni, ??un quart?? de Mosbah et Fatahine n?apporte rien à l?équipe en dépit de son capital expérience et surtout son statut de capitaine », a déclaré Nour Benzekri, l?entraîneur des Vert et Blanc. Une déclaration qui en dit long sur la situation d?un club qui, dans un passé récent, faisait partie de l?élite et qui s?est tracé comme objectif, pour cette saison, le retour parmi les grands. Mais au rythme où vont les choses à Kouba, le RCK aura du mal à tenir tête à des équipes qui ont déjà affiché leurs prétentions dans cette division à l?image de l?USMH, de l?ASMO, de la JSMB et du MOC, entre autres. La dernière déconvenue des Koubéens avec un autre échec à domicile face au MCE Eulma (1-1) et qui a engendré une fin de partie houleuse, a poussé le président du RCK, Messani, à rompre son mutisme dans une conférence de presse, hier, au siège du club. «Je mènerai ma mission à terme et personne ne peut me déloger de mon poste. Je suis persuadé que le club rebondira dans un avenir très proche surtout que le RCK possède des joueurs de qualité. Avec le très bon travail que Benzekri effectue, je ne me fais pas de souci pour le club. Il faut seulement le laisser travailler dans la sérénité.» Le président du RCK est revenu sur le début de saison et son introduction au sein du club qui s?est faite tard par rapport aux autres équipes qui ont déjà entamé leur cycle de préparation. «J?ai pris les destinées de l?équipe le 12 juillet dernier et je devais faire face au facteur temps et au vide laissé par les joueurs qui ont quitté le club et opérer à leur remplacement était un dilemme dans la mesure où tous les joueurs de valeur étaient déjà engagés dans d?autres clubs. Ajouter à cela, le fait que l?entraîneur Benzekri a pris ses fonctions tardivement, tous ces paramètres ont fait que le club connaît un début difficile», a dit le président koubéen qui n?a pas omis de soulever le problème financier qui reste le talon d?Achille du RCK. En effet, il a déclaré que le club a une dette de plus de deux milliards et demi. Il a aussi insisté sur le fait que les caisses du club étaient vides et qu?il a déjà déboursé 1,5 milliard pour entamer la saison dans de bonnes conditions. Mais selon des proches du club koubéen, le mal du RCK réside dans les personnes qui l?entourent. Ils en font une propriété privée et toutes leurs décisions vont à l?encontre de l?une des écoles du football national. Au rythme où vont les choses, le RCK aura du mal à relever la tête.