La cérémonie d'ouverture officielle de la rentrée pour le secteur de la formation professionnelle a été organisée au centre de Aïn El Arba, une manière d'arrimer ce secteur à la demande qu'exprimera la zone industrielle de Tamzoura située à l'extrémité de la daïra et où, déjà, pour la réalisation des usines implantées récemment, la main-d'œuvre même non qualifiée fait défaut. Ainsi, Témouchent affiche-t-elle le désir de ne pas rater le coche de l'emploi à satisfaire prioritairement par la main-d'œuvre locale. Le réussira-t-elle ? Pour l'heure, les chiffres sont trop modestes au regard des milliers d'emplois qualifiés qu'offrira la zone. En effet, sur 6184 places disponibles, dont 2500 dans des centres et instituts, 2907 inscriptions ont été réalisées, ce qui représente à peine 50% des capacités disponibles. Selon le directeur de la FP, les chiffres traduisent la réalité de la demande par les postulants mais aussi par l'orientation donnée à la formation puisque les filières ouvertes l'ont été en fonction d'une étude réalisée par l'ANEM sur la base des besoins du marché de l'emploi. «Ainsi, assure notre interlocuteur, nous sommes en mesure de prendre en charge la demande de Tamzoura uniquement avec nos deux centres de Aïn El Arba et de Hammam Bou Hadjar, cela sans recourir à l'ouverture d'une annexe à la commune de Tamzoura comme cela a été projeté.» Par ailleurs, il ressort que pour cette année, neuf nouvelles filières ont été ouvertes dans diverses activités professionnelles. 280 candidats se sont ainsi inscrits en froid industriel et climatisation, électricité industrielle, usinage, dessin industriel, maître tout corps d'état, dessinateur projecteur en béton armé, technicien supérieur en aquaculture, agent commercial, tourisme avec option agence de voyages et enfin tailleur dames. La visite des ateliers du centre de Aïn El Arba a révélé l'existence d'une couveuse de dernière génération, selon l'enseignant formateur qui l'a présenté au wali. Elle est capable de couver 2600 œufs pour livrer au bout de trois semaines autant de poussins. Elle ne sert qu'à l'enseignement et ne peut servir à la production faute d'un groupe électrogène qui pourrait assurer la relève du courant en cas de coupure électrique. Un tel groupe revient à 1 million de dinars. Le P/APW a fait le reproche : pourquoi la demande n'a pas été faite à M. Bedoui, alors ex-ministre de la FP, lors de son passage à Témouchent, et alors qu'il avait satisfait toutes les demandes qui lui avaient été soumises.