Permettez-moi, Monsieur le Président de la République et Président de tous les Algériens, de m'adresser à vous par le biais des journaux, c'est nos seuls canaux de communication qui restent ouverts pour nous exprimer. Mon frère, comme vous le savez, va être jugé une nouvelle fois le 6 juillet 2004, il a été jugé arbitrairement par vos magistrats le 14 juin 2004. Cette justice qui vient de le frapper et le condamner à deux ans de prison ferme, avec une forte amende, pour un motif que tout le monde rejette (une sombre histoire de bons de caisse). A cet effet, je voudrais que vous jugiez mon frère selon ses écrits, lui, qui a toujours prôné la défense des libertés, et non pas sur les sombres histoires qu'on lui a toujours et de tous temps collés sur le dos. A titre d'exemple, l'affaire des anciens moudjahidine qu'ils veulent lui faire étaler pendant son procès. Lui qui n'est jamais resté insensible pour défendre cette frange aussi chère à nous tous. Mon frère a défendu beaucoup d'entre eux, ceux des Aurès, de Kabylie, de l'Est, de l'Ouest et des autres régions du pays pendant la décennie noire. Certains voulaient anéantir à jamais leur détermination à vouloir combattre l'arme à la main le terrorisme malgré leurs âges. Ce terrorisme qui a endeuillé des dizaines de milliers de familles algériennes. Oui, Monsieur le Président, c'est cette détermination de vouloir combattre l'injustice et l'oppression que possèdent beaucoup d'Algériens, en l'occurrence Mohamed et d'autres journalistes. Et beaucoup d'Algériens soucieux de l'avenir de ce pays et, vous-même aussi Monsieur le Président, à vouloir bannir à jamais cette situation de notre pays, et instaurer et bâtir un Etat de droit, avec une Justice forte et digne et avec tous les Algériens, sans exception, et surtout vous qui prétendez renforcer la démocratie à travers la réconciliation nationale globale et prendre en charge l'autre partie qui s'est exprimée démocratiquement. Monsieur le Président, vous ne pouvez pas l'ignorer, vous êtes le président de tous les Algériens et tendez votre main à tous les Algériens et prenez en charge leurs préoccupations. Et vous savez si bien le faire, Monsieur le Président. Le monde avance à grand pas et l'Algérie avec. C'est la raison pour laquelle je vous demande, Monsieur le Président de la République, de prendre note de cette violation flagrante des droits civils et de faire respecter les lois mises en place.