Le nouvel exécutif communal de Hamma Bouziane, à sa tête le président de l'APC Abdelhafid Boudjerda, maire d'obédience FLN installé dans ses fonctions par le wali de Constantine fin mars dernier, a du pain sur la planche. C'est réellement le cas de le dire au regard des divers achèvements de moult projets inachevés. Actuellement, certains de ces derniers connaissent des retards assez conséquents. C'est le cas notamment de la construction du nouveau pont situé au niveau de l'unité 312 d'Eriad, à l'entrée principale de l'agglomération et pour laquelle les autorités de la wilaya ont promis de débloquer une enveloppe financière autonome lors de la visite d'inspection effectuée mi-février dernier, ou bien encore l'achèvement de la bibliothèque municipale du centre-ville dont le coût est estimé à 220 millions de dinars et qui verra la 1re tranche livrée dans un délai de 6 mois. Signalons à cet effet que le déplacement de la ligne électrique de moyenne tension, qui passait à portée du chantier, a généré un retard qu'il faudra désormais prendre en compte pour la livraison finale du projet. Autre cheval de bataille pour l'équipe actuelle, l'achèvement du foyer pour jeunes de Békira (coût estimé à 120 millions de dinars), l'assainissement des réseaux d'évacuation des eaux usées du lotissement Ghomriane (110 millions de dinars), l'édification d'une antenne communale au lieudit Chaâbet El Medbouh pour désengorger un tant soit peu les services centraux de la commune (5 millions de dinars). Le seul projet qui vient d'être achevé par les soins du staff actuel étant l'alimentation en eau potable des cités tentaculaires de Chiel, Staïeh et Lekciba (relevant de Békira) et qui a nécessité un investissement maintes fois revu à la hausse, de pas moins de 130 millions de dinars. Besoin de crédits Notons que les crédits alloués au titre du Plan communal de développement (PCD) pour l'année en cours (250 millions de dinars) sont clairement moins substantiels que ceux octroyés au titre de l'exercice précédent (370 millions de dinars). Le P/APC estime quant à lui à « au moins 250 millions de dinars le budget réel de la 3e daïra de la wilaya pour que cette dernière puisse connaître un véritable et palpable essor ». Hamma Bouziane est une commune d'une superficie globale de 72 km2 (à moins de 12 km au nord du Vieux Rocher) qui se caractérise par des zones d'habitat indéniablement dispersées. Sur les 80 000 âmes recensées en 1998, plus de 6000 végètent dans la liste d'attente laborieuse du logement social. Seuls 100 logements à la cité Stéha et 200 au lotissement Benchaoui sont en cours d'édification. La tâche de la commission d'attribution s'avère d'ores et déjà complexe et semée d'embûches. Quant au volet du transport, « véritable point noir de la commune », il se pose avec une évidente acuité. L'ouverture en 2003 de la route Zouitna qui facilite l'accès aux agglomérations de Boudehane, Bareghli, Biadi et Bouabid, n'a pas réglé pour autant le problème d'engorgement du centre-ville, « seule la construction du tronçon Bourfaâ-Rahala sur la RN 3 pourrait être réellement salvatrice pour notre ville qui étouffe et dont l'étude de faisabilité qui vient de s'achever estime sa réalisation à 230 millions de dinars », nous a précisé le P/APC. Sur le plan agricole, tout un chacun sait que Hamma Bouziane ne constitue plus « le jardin potager du Constantinois », la cimenterie de Oued El Hedjar et la sécheresse sournoise de la dernière décennie sont passées par là. Toutefois, 650 familles continuent à s'accrocher désespérément à leurs bouts de petites parcelles de terre morcelées et essayent coûte que coûte de maintenir une production toute aléatoire des produits du terroir : fines herbes, oignon, ail et quelques fruits ancestraux qui ont fait jadis la réputation de toute la région, les figues et les nèfles notamment.