Le nouveau président d'APC de la commune de Aïn Smara (wilaya de Constantine) à peine installé que déjà une nouvelle fronde est signalée du côté de la localité de Aïn Abid distante d'une cinquantaine de kilomètres environ du chef-lieu de wilaya. En effet, de sources concordantes, nous avons appris qu'une motion de défiance à l'encontre du maire d'obédience FLN de Aïn Abid, signée par 7 élus (3 MSP, 2 FLN, 1 RND et 1 Ennahda) sur les 11 siégeant au conseil communal, a été adressée ces jours-ci au wali. Parmi les griefs retenus contre le président d'APC en place, figurent notamment les récurrentes et sempiternelles accusations dont on citera la « mauvaise gestion », la « marginalisation des élus » encore l'« autoritarisme » du maire, de même que les « putschistes » insistent sur le fait que ce dernier ne prend pas en considération les attentes de la population de Aïn Abid. En retirant leur confiance au premier responsable de la commune, les frondeurs espèrent aboutir à sa destitution comme ce fut le cas pour le maire de Aïn Smara, le 5 janvier de l'année en cours. Or pour d'aucuns, le wali de Constantine pourrait ne pas satisfaire la requête des élus contestataires si l'on prenaît en considération le cas des P/APC d'El Khroub, de Hamma Bouziane et de Constantine - dont la majorité des élus avaient exigé le départ en novembre dernier - mais qui ont été maintenus à leur poste en dépit de la velléité de leurs adversaires respectifs de les dégommer. « On ne change pas une équipe qui gagne », avait déclaré le wali de Constantine à l'occasion de la tenue de la première session ordinaire de l'APW de l'année 2004, en réponse aux élus putschistes d'El Khroub et ceux de Hamma Bouziane notamment, lesquels avaient voté des motions de retrait de confiance contre les maires de ces communes. Qualifiée par ses propres habitants de commune déshéritée en sus d'être, disent-ils, délaissée par les officiels locaux au même titre que ses élus, Aïn Abid a été, pour rappel, le théâtre, en janvier 2005, d'un vaste mouvement de protestation déclenché par des dizaines de jeunes pour dénoncer les coupures d'électricité qui l'avaient plongé dans l'obscurité au moment où la région était soumise à de fortes intempéries. Des émeutes au cours desquelles 11 jeunes ont été arrêtés par les forces de sécurité et 4 condamnés à 1 an de prison ferme.