Une peine de vingt années de réclusion criminelle par contumace a été infligée au nommé B. Mohamed (30 ans) par le tribunal criminel d'Oran qui l'a reconnu coupable de falsification de document judiciaire. En fait, il s'agit d'un casier judiciaire N° 3 vierge que cet individu, actuellement en fuite, avait scanné avec son propre matériel informatique, moyennant une somme de 30 mille dinars pour le compte d'un ressortissant algérien établi clandestinement en Espagne depuis plus de six ans et qui serait, d'après l'arrêt de renvoi, un multi récidiviste. Le document judiciaire en question a été commandé par ce dernier pour régulariser sa situation envers les autorités espagnoles. C'est la mère qui s'est chargée de lui envoyer le casier judiciaire vierge et c'est au courant du mois de décembre 2005 qu'elle avait pris contact avec B. Mohamed pour lui faire faire délivrer le document vierge en question. Aussitôt dit, aussitôt fait, mais tout en prenant ses devants, ce fuyard lui envoya par l'intermédiaire de K. Abdel Kafi le papier falsifié contre lequel il recevra, selon le même arrêt de renvoi, une avance de cinq mille dinars. C'est en le présentant au ministère de la Justice pour une éventuelle traduction en langue française qu'on a découvert qu'il s'agirait en fait d'un faux document. Confrontés devant ce fait, la mère et Abdelkafi nièrent catégoriquement être au courant de la falsification. Le procureur général a, dans un laconique mais accablant réquisitoire, réclamé quinze ans de prison ferme pour Abdel Kafi et six ans pour la mère, alors que la défense, tout en plaidant la non culpabilité de ses mandants, a demandé l'acquittement pure et simple argumentant par le fait que ni la mère, ni l'intermédiaire n'étaient au fait de ce faux. Leur demande ne sera pas prise en compte par le tribunal criminel qui infligera, après délibération, trois ans de prison ferme pour Abdel Kafi et trois autres avec sursis pour la mère.