Connaît-on véritablement le slogan de la prochaine conférence internationale sur le climat prévue dans les prochains jours au Maroc ? Bien entendu, la planète entière pense à des jours meilleurs avec un respect des saisons, mais elle semble ignorer certaines vérités qui viennent d'être rappelées. Tout d'abord cette conférence s'ouvre le jour anniversaire de l'invasion par le Maroc du Sahara occidental, le sept novembre 1975. Il serait aberrant de parler de hasard, tant il ne saurait y en avoir dans ce cas précis, car cela obéit à un timing très particulier lié aux démarches envisagées par les Nations unies dans le dossier du Sahara occidental. C'est ce calendrier qui est opposé par le Maroc pour au moins ajourner des rencontres considérées comme importantes. L'autre fait majeur n'est rien d'autre que cette production d'énergie solaire, dont les installations sont implantées au Sahara occidental. Ce sont des ONG (organisations non gouvernementales) notamment américaines qui en font état, mais pas que cela, car ce qu'elles rapportent est fondamentalement important, en termes de profits, et puisqu'on en parle ainsi, d'alliances impliquant des entreprises de renommée mondiale. A un point le que l'ONU a décidé de s'impliquer, le porte parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, promettant d'apporter prochainement des précisions sur les projets menés par Siemens dans les territoires sahraouis occupés. L'affaire est telle aujourd'hui que l'ONG américaine WSRW que l'on sait très présente dans le déjà lourd dossier du pillage des ressources du Sahara occidental, a décidé d'interpeller les participants à la Cop 22. «Méfiez-vous de ce que vous entendez au sujet des efforts du Maroc dans le secteur des énergies renouvelables» est donc le message de cette organisation qui a aussi dénoncé les entreprises européennes qui ont décidé de participer à cette opération de marketing, encore qu'il n'est pas question que de cela. Les opérations en question tient-elle à rappeler se déroulent sur le territoire sahraoui occupé. De telles opérations ne sont pas le fruit du hasard, puisque l'énergie produite est utilisée dans les opérations de pillage des ressources du Sahara occidental. WSRW considère que «la production d'énergie verte rend le pillage de ce territoire encore plus lucratif». Pas besoin de se demander pour qui, cette ONG apportant elle-même, la réponse aux questions qu'elle soulève. Elle révèle que les compagnies d'envergures internationales gagnent des appels d'offres marocains au Sahara Occidental en s'associant à la compagnie énergétique marocaine Nareva, détenue par la Société nationale d'investissement (SNI), dans laquelle le roi du Maroc détient 74% des participations. Dans de telles conditions, la conclusion qu'en tire cette ONG relève de l'évidence. Cette imbrication d'intérêts « coûte très cher au processus de paix des Nations Unies au Sahara Occidental » souligne ainsi son directeur. Difficile d'être plus clair.