La non reconnaissance du Maroc comme puissance administrant les territoires occupés du Sahara occidental, confère un droit "spécifique" aux Nations unies à gérer les ressources naturelles de ces territoires, a indiqué samedi la Western Sahara Ressource Watch (WSRW), dans une lettre adressée au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon. WSRW qui a déploré le fait que le rapport sur la situation au Sahara occidental présenté par le Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-Moon, au Conseil de sécurité, n'ait pas mentionné la question du pillage des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc, a affirmé que "la non reconnaissance de la puissance administrant ces territoires, confère un droit spécifique aux Nations unies à gérer les ressources jusqu'à ce que le statut du territoire soit résolu". "Nous regrettons que le rapport ne mentionne pas la question du pillage et de l'exploitation des ressources naturelles des territoires occupés du Sahara occidental par le Maroc", a souligné cette ONG dans cette lettre. "C'est malheureux, surtout à un moment où la compagnie pétrolière française Total SA, +omet+ de prendre en compte les souhaits et les intérêts des Sahraouis, en reprenant ses activités d'exploration pétrolière au large des côtes du Sahara occidental, en vertu d'accords avec le gouvernement marocain", écrit encore l'organisation. En revanche, cette ONG s'est félicitée du fait que le Secrétaire général de l'ONU ait souligné dans son rapport, présenté le 8 avril, la nécessité de mettre en place, un mécanisme "indépendant et impartial" pour le suivi de la situation des droits de l'homme, dans les territoires du Sahara Occidental occupé. La WSRW avait déjà écrit au Secrétaire général de l'ONU, en février dernier, lui demandant l'élargissement de la mission de la MINURSO à la question des droits de l'homme au Sahara occidental et à la surveillance des ressources naturelles du Sahara Occidental, en vertu du droit international jusqu'à ce que le statut du territoire soit résolu. L'organisation a envoyé des lettres à tous les membres du Conseil de sécurité, en leur demandant de soutenir ces suggestions. Le Sahara Occidental, considéré depuis 1964 par l'ONU comme un territoire non autonome, est la dernière colonie en Afrique que le Maroc, soutenu par la France, occupe depuis 1975.