La non-reconnaissance du Maroc comme puissance administrant les territoires occupés du Sahara occidental, confère un droit « spécifique » aux Nations unies à gérer les ressources naturelles de ces territoires, a indiqué, avant-hier, la Western Sahara Ressource Watch (WSRW), dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon. L'ONG, qui a déploré le fait que le rapport sur la situation au Sahara occidental, présenté par M. Ban Ki-moon au Conseil de sécurité, n'ait pas mentionné la question du pillage des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc, a affirmé que « la non-reconnaissance de la puissance administrant ces territoires, confère un droit spécifique aux Nations unies à gérer les ressources jusqu'à ce que le statut du territoire soit résolu ». « Nous regrettons que le rapport ne mentionne pas la question du pillage et de l'exploitation des ressources naturelles des territoires occupés du Sahara occidental par le Maroc », a souligné WSRW dans cette lettre. « C'est malheureux, surtout à un moment où la compagnie pétrolière française Total SA, “omet” de prendre en compte les souhaits et les intérêts des Sahraouis, en reprenant ses activités d'exploration pétrolière au large des côtes du Sahara occidental, en vertu d'accords avec le gouvernement marocain », écrit encore cette organisation non-gouvernementale.