Via sa Société France Export Limousin (SoFreLim), l'Union des coopératives agricoles du Limousin (France) pourrait décrocher le premier accord de partenariat visant à créer les conditions favorables à la relance de l'élevage bovin allaitant de race Limousine dans l'Est algérien. C'est en tous les cas ce qu'espère Pierre Gillet, le président de Interlim Génétique Service. C'est aussi le souhait du Conseil régional limousin. Pour concrétiser leurs aspirations, ces directeurs généraux, consultants, conseillers régionaux et représentants des éleveurs seront les hôtes de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Seybouse, les 18 et 19 novembre. Dans le monde des éleveurs bovins de Annaba, on parle déjà de grosses opérations de partenariat jamais réalisées en matière d'élevage. L'affirmation prend pour référence le contenu de la correspondance adressée le 4 octobre à un éleveur d'El Hadjar. « Les différentes structures professionnelles raciales, basées sur le pôle de Lanaud, sont représentatives de l'ensemble des organismes de la filière intéressée par les performances du programme de sélection conduit au niveau de notre race. Cette représentativité constitue, de fait, un réseau de compétences exceptionnel capable de vous apporter les conseils et appuis techniques nécessaires à la conduite de vos différents projets de développement », précise le président d'Interlim pour son projet d'accord de partenariat. La démarche des français de l'Union des coopératives agricoles du Limousin devance celles des Américains, des Italiens et des Hollandais. Bon nombre d'éleveurs et animateurs du monde agricole de ces pays ont tenté de prendre contact avec leurs homologues algériens. Particulièrement les Américains, riches de l'expérience qu'ils avaient vécue durant les années 1979/1980 à Zerizer. Ils avaient mis en place une unité de développement d'élevage de vaches laitières. Une centaine avait été acquise tout autant qu'un appareillage de haute technologie. Une unité qui, malgré des perspectives prometteuses, a disparu. La proposition des Français est venue à point nommé pour relancer un secteur de l'élevage bovin tombé en désuétude. Proposition d'autant plus intéressante lorsqu'on sait que le président d'Interlim Géntique Service a précisé : « Nos contacts récents auprès des représentants du Conseil régional du Limousin ont permis de confirmer l'intérêt porté à la réussite de ce projet et d'aborder les possibilités d'accompagnement financier nécessaires à la réalisation des actions d'expertise et de formation des futurs éleveurs exploitants. » Que faut-il de plus pour dépasser le cap des salamalecs auxquels nous ont habitués certains animateurs de la CCI Seybouse et préparer le nécessaire pour un partenaire fructueux avec les éleveurs de la région du Limousin. Comme s'ils voulaient mettre en relief toute l'importance qu'ils accordent au déplacement de leur délégation à Annaba, les Français ont précisé : « … Dans cette optique, et en fonction de vos disponibilités à nous recevoir, nous serions très honorés de vous rencontrer ainsi que les services de l'Etat avec une délégation officielle des représentants du Conseil régional du Limousin afin d'examiner les projets de développement de votre agriculture et les aides que nous serions susceptibles de vous apporter pour parvenir à cet objectif. » La visite des Français interviendrait quarante huit heures après celle qu'aurait effectuée le 15 novembre 2006 M. Brahim Bendjaber, le président de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (CACI). Il s'agit d'une première depuis l'avènement du nouveau collège élu de la CCI Seybouse Annaba. Cette visite était indispensable pour permettre au premier responsable de la CACI de mieux s'imprégner des potentialités que peut offrir la région de Annaba aux investisseurs nationaux et étrangers. propositions Au contact des opérateurs économiques locaux, M. Bendjaber écoutera ses interlocuteurs de Annaba, Guelma et El Tarf réunis pour la circonstance au siège de la CCI Seybouse. Il prendra note des problèmes posés et des éventuelles propositions de solutions. Le responsable de la CACI ne ratera certainement pas l'occasion de prendre connaissance du projet de construction du palais des expositions dont les travaux seront lancés dans un proche avenir. Le dossier y afférent a reçu l'aval du Calpi. Une assiette de terrain de 20 ha aurait été dégagée pour les besoins de la réalisation de cette infrastructure économique avec un montage financier de la Société algérienne des foires et expositions (SAFEX), la CACI et la CCI. Achevé et réceptionné, le palais des expositions de Annaba sera placé sous l'autorité d'une société par actions. La visite de la délégation française du Limousin précédera de quelques jours celle d'une douzaine d'hommes d'affaire tunisiens en provenance de Bizerte. Ils seront les hôtes de Annaba les 25 et 26 novembre. Conduits par M. Belkahla Kamel, président de la Chambre de commerce et d'industrie du nord-est Bizerte (CCINE) et président-directeur général du Parc d'activités économiques Bizerte, les Tunisiens étudieront avec leurs homologues algériens les opportunités qui s'offrent à eux pour un plus grand développement des échanges commerciaux et éventuellement des perspectives de partenariat. Dans ce dernier chapitre, ce sont les Tunisiens de la société Sauv'Med spécialisée dans la production de meubles d'intérieur et d'extérieur, vêtements et accessoires féminins, les établissements Ben Ahmed Mounir Chalghoumi pour la charpente métallique industrielle, tyuaterie, chaudronnerie, le Textile Fashion Tunisia TFT pour le prêt-à-porter femmes, enfants et hommes, Afric Isol Tunisie qui offrent des opportunités de partenariat aux Algériens.