La France et l'Algérie, l'histoire et l'avenir en partage », c'est le thème de la 23e édition des Journées de Larrazet qui aura lieu les 11 et 12 novembre 2006, à l'initiative de la Maison de la culture de Larrazet, avec l'aide de la commune de Larrazet, du Conseil général, du Conseil régional, du Fasiled et du Crédit agricole. Cette manifestation s'inscrit dans la « démarche de nos rencontres qui interrogent chaque année un sujet d'histoire, de culture ou d'actualité. De par leur existence même et leur forme, nos journées entendent et enregistrent pleinement la charge émotionnelle qui circule tant à la surface que dans les profondeurs de cette relation singulière de la France et de l'Algérie », soulignent ses initiateurs. Et d'ajouter : « Raison pour plus pour dissocier et de démêler la fonction de la mémoire (qui, encore incandescente, affleure à vif) et celle de l'histoire (qui étudie, distancie, contextualise et met en perspective). C'est pourquoi nous ferons une large place à l'histoire des historiens qui ont accepté de jouer le jeu des Journées de Larrazet… Il n'en reste pas moins qu'à nos yeux, l'heure est venue, d'habiter pleinement l'interface de la mémoire et de l'histoire. Promesse de maturité et de sérénité pour dépasser la stérile et régressive guerre des mémoires qui emprisonne et aveugle, au lieu de faire respirer l'histoire et d'ouvrir les portes de l'avenir. » Et de citer Jacques Berque : « La France et l'Algérie ? On ne s'est pas entrelacé pendant 130 ans sans que cela descende très profondément dans les âmes et dans les corps. » Au programme de ces journées, il est à relever les thèmes et communications suivants : « L'Algérie française (1830-1962) : les visions des porteurs du projet par Guy Pervillé » ; « Les pieds-noirs : trajectoire d'une mémoire - interprétation d'une histoire (à double voix) par Michèle Baussant et Valérie Morin » ; « Pourquoi le 1er novembre 1954 ? » par Gilbert Meynier ; « Les appelés en Algérie, entre histoire et mémoire par Claire Mauss Copeaux » ; « De la colonisation à l'indépendance, la vision de l'histoire en Algérie par Karim Rouina » ; « La représentation de l'immigré algérien dans l'espace public français par Gérard Noiriel » ; « Comment est vécue la double appartenance par les immigrés algériens et leurs descendants ? » par Hanifa Cherifi ; « Bilan de l'Algérie indépendante par Gilbert Meynier » ; « Comment je vois mon Algérie de la pluralité ? » par Mohamed Benrabah. Et en conclusion : « L'avenir en partage ». A signaler la projection suivie d'un débat du film de Jean-Pierre Lledo : Algéries, mes fantômes.