De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati C'est demain dimanche 23 novembre 2008 que la troisième édition du Festival culturel arabo-africain de danse folklorique sera lancée à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, avec pratiquement la même configuration, c'est-à-dire un programme de danse folklorique, de la chanson, un colloque autour de la danse ainsi qu'une exposition et un marché du festival. A lire les prospectus distribués aux journalistes et correspondants de la presse nationale, il ressort qu'il n'y aura que deux pays africains ayant confirmé leur participation, alors qu'ils étaient quatre lors de la seconde édition, qui a eu lieu en juillet de l'année dernière. En effet, la Guinée et le Mali ne seront pas de la partie pour cette édition, qui accueillera seulement le ballet africain Fambondy du Sénégal et la compagnie de danse Rem'de de Côte d'Ivoire. En revanche, les pays arabes seront plus nombreux que la saison dernière puisqu'ils seront cinq (Egypte, Syrie, Liban, Tunisie, Palestine) à être présents à cette nouvelle édition du festival culturel arabo-africain de danse folklorique. Il y aura également moins de wilayas d'Algérie représentées, dans le sens où, de dix participations l'année dernière, six wilayas seulement seront présentes cette année, à savoir El Bayadh, Batna, Mascara, Djelfa, Tlemcen et Tizi Ouzou, avec trois troupes de danse de la maison de la culture Mouloud Mammeri, d'Ath Yanni et d'Imsouhal. Selon les documents remis à la presse, à cette occasion, nous relèverons la participation, pour la première fois, de représentants de pays européens, comme l'association grecque Karagouna, dont la mission est de préserver et promouvoir les traditions et l'héritage culturels du département de Karditsa en Grèce. Toujours dans le même registre, la ville de Tizi Ouzou accueillera les cinq jeunes danseuses du Ballet berbère de Wattrelos, qui viendront de France, après une première participation à la seconde édition de l'année dernière. Ce groupe, créé par l'association Convergences, de la banlieue de Lille, dans le nord de l'Hexagone, vont partager avec le public de Kabylie «l'attachement et la défense de la culture d'origine, l'ouverture vers d'autres cultures, le sens du partage et le goût de la fête». Comme lors de l'édition précédente, le Festival culturel arabo-africain de danse folklorique verra l'organisation d'un colloque dont le thème tournera autour de la danse populaire, avec la participation de conférenciers étrangers, comme le Sénégalais Yahia N'Doye, conseiller technique au ministère sénégalais de la Culture, qui animera une conférence sur le thème «les festivals, nouveaux espaces de découverte, de diffusion et de conservation du patrimoine culturel immatériel de l'espace arabo-africain». La promotion et la réhabilitation de la culture africaine sur le marché international est le thème d'une autre conférence qu'aura à animer Valérie Oka, responsable culturelle ivoirienne alors qu'un chorégraphe égyptien sera chargé d'évoquer la «danse soufie». Des universitaires algériens devront aussi intervenir en tant que conférenciers lors de ce colloque, notamment des anthropologues enseignant dans des universités algériennes.