Depuis le lancement de la vaste campagne militaire, le 17 octobre, visant à libérer Mossoul, dernier fief du groupe Etat islamique dans le pays, l'armée irakienne, soutenue par la coalition internationale antiterroriste dirigée par les Etats-Unis, a déjà repris le contrôle de plusieurs quartiers et villages stratégiques de la ville qui étaient aux mains de Daech. La bataille de Moussoul commence à donner des résultats probants. Les forces irakiennes ont repris dimanche le contrôle du site antique de Nimrod, situé au sud de Mossoul, dans le cadre de leur offensive qui est entrée hier dans sa cinquième semaine, avec pour objectif la libération totale de cette ville du nord de l'Irak des mains du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (Daech). «Les villages de Nomaniyah et Nimrod ainsi que les ruines de Nimrod ont été repris», a déclaré à ce propos dimanche le général Saad Ibrahim de la 9e Division blindée. L'armée irakienne n'a pas donné de détails sur l'état dans lequel se trouve le site, situé sur les bords du fleuve Tigre à une trentaine de kilomètres au sud de Mossoul. L'Organisation des Nations unies pour la science et la culture (Unesco) a salué les informations selon lesquelles une partie de Nimrod était de nouveau sous le contrôle du gouvernement irakien et a proposé d'apporter son aide «lorsque la zone aura été stabilisée», selon son porte-parole George Papagiannis. La communauté internationale s'était, rappelle-t-on, alarmée au printemps 2015, lorsque l'EI avait diffusé des images montrant des terroristes détruire au bulldozer, à l'explosif ou à la pioche des monuments, des bas-reliefs et des statues de Nimrod. Nimrod est l'un des sites historiques, avec Palmyre en Syrie ou Hatra en Irak, que Daech a pris pour cible, après sa conquête de vastes pans dans les deux pays voisins en 2014. Depuis le lancement, le lundi 17 octobre, de la vaste campagne militaire visant à libérer Mossoul, dernier fief de l'EI dans le pays, l'armée irakienne, soutenue par la coalition internationale antiterroriste dirigée par les Etats-Unis, a repris le contrôle de plusieurs quartiers et villages stratégiques de la ville aux mains de Daech. La pression ne cesse d'augmenter sur les éléments du groupe terroriste. A Mossoul, «l'EI est encerclé par le nord et l'est», a affirmé le commandant Mountadhar Salem, des unités d'élite du contre-terrorisme (CTS). Ces forces s'activaient à Karkoukli et nettoyaient, rue après rue, les maisons à la périphérie d'Arbajiyah, deux quartiers de l'est où des francs-tireurs étaient embusqués, prenant pour cible les membres des CTS, a-t-on précisé. Les Américains estiment entre 3000 à 5000 le nombre des éléments de Daech se trouvant actuellement dans cette ville. Côté gestion de la population, le gouvernement irakien a indiqué qu'actuellement des dizaines de civils continuent à fuir Mossoul en se dirigeant vers un point de rassemblement à la périphérie de la ville, d'où ils étaient transférés au camp de déplacés de Khazir. Et le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a soutenu récemment que le nombre de déplacés, depuis le début de l'offensive sur Mossoul, a doublé en une semaine pour atteindre 47 730 personnes.