Les forces irakiennes ont libéré, dimanche, la ville antique de Nimrod Le dernier succès militaire en date est la reconquête d'un village de Nimrod et les ruines de cette ancienne cité antique assyrienne, l'un des sites archéologiques les plus célèbres d'Irak. Les forces irakiennes ont repris dimanche le contrôle du site antique de Nimrod, situé au sud de Mossoul, dans le cadre de leur offensive qui est entrée hier dans sa cinquième semaine, avec pour objectif la libération totale de cette ville du nord de l'Irak des mains du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daesh). Depuis le lancement le lundi 17 octobre de leur bataille à Mossoul, dernier fief de Daesh dans le pays, l'armée irakienne soutenue par la coalition internationale anti-terroriste dirigée par les Etats-Unis, a repris le contrôle de plusieurs quartiers et villages stratégiques de la ville des mains de Daesh. Le dernier succès militaire en date est la reconquête d'un village de Nimrod et les ruines de cette ancienne cité antique assyrienne, l'un des sites archéologiques les plus célèbres d'Irak. «Les villages de Nomaniyah et Nimrod ainsi que les ruines de Nimrod ont été repris», a déclaré dimanche le général Saad Ibrahim de la 9e Division blindée. Le Commandement irakien des opérations qui avait annoncé, dans un premier temps, la reprise de la zone tout entière de Nimrod, est revenu plus tard sur ses déclarations en assurant que seuls le village de Nimrod et le site archéologique ont été repris. L'armée irakienne n'a pas donné de détails sur l'état dans lequel se trouve le site, situé sur les bords du fleuve Tigre à une trentaine de km au sud de Mossoul. La communauté internationale s'était alarmée au printemps 2015 lorsque l'EI avait diffusé des images montrant des terroristes détruire au bulldozer, à l'explosif ou à la pioche des monuments, des bas-reliefs et des statues de Nimrod. Nimrod est l'un des sites historiques, avec Palmyre en Syrie ou Hatra en Irak, que Daesh a pris pour cible, après sa conquête de vastes pans dans les deux pays voisins en 2014. L'organisation des Nations unies pour la science et la culture (Unesco) a salué les informations selon lesquelles une partie de Nimrod était de nouveau sous le contrôle du gouvernement irakien et a proposé d'apporter son aide «lorsque la zone aura été stabilisée», selon son porte-parole George Papagiannis. La reprise du site antique de Nimrod intervient dans le cadre de la vaste campagne militaire visant à libérer Mossoul alors que la pression ne cesse d'augmenter sur les terroristes de Daesh. A Mossoul, «l'EI est encerclé par le Nord et l'Est», a affirmé le commandant Mountadhar Salem, des unités d'élite du contre-terrorisme (CTS). Ces forces s'activaient à Karkoukli et nettoyaient rue après rue les maisons à la périphérie d'Arbajiyah, deux quartiers de l'est où des francs-tireurs étaient embusqués, prenant pour cible les membres des CTS, a-t-on précisé. Par ailleurs, des dizaines de civils continuent à fuir Mossoul en se dirigeant vers un point de rassemblement à la périphérie de la ville d'où ils étaient transférés au camp de déplacés de Khazir, a-t-on indiqué. Et le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a indiqué récemment que le nombre de déplacés depuis le début de l'offensive sur Mossoul, a doublé en une semaine pour atteindre 47.730 personnes. En attendant la libération totale de Mossoul, les Américains estiment à, entre 3000 et 5000, le nombre d'éléments de Daesh se trouvant actuellement dans cette ville.