Le comité d'experts de l'OPEP, présidé par l'Algérie, a décidé, lors de sa réunion tenue la semaine dernière à Vienne, de prendre la proposition algérienne comme base de mise en œuvre opérationnelle de l'Accord d'Alger et de la soumettre à la conférence ministérielle de cette organisation, qui se tiendra mercredi prochain à Vienne. L'Algérie mène de nombreuses consultations avec les pays membres et non membres de l'OPEP afin de faire converger les points de vue et arriver à un accord susceptible de stabiliser durablement les marchés pétroliers. Le comité d'experts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), présidé par l'Algérie, a décidé, lors de sa réunion tenue la semaine dernière à Vienne, de prendre la proposition algérienne comme base de mise en œuvre opérationnelle de l'Accord d'Alger et de la soumettre à la conférence ministérielle de cette organisation, qui se tiendra mercredi prochain à Vienne. C'est ce qu'a indiqué hier, dans un entretien à l'APS, le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, précisant que l'Algérie a mis sur la table une proposition jugée «bonne, équilibrée et tenant compte des préoccupations de toutes les parties». Cette proposition consiste à amener les pays membres de l'Organisation — excepté la Libye et le Nigeria — à réduire leur production pétrolière de 4 à 4,5%, ont indiqué des sources à l'agence Reuters. «Nous sommes optimistes de voir notre proposition tenir lieu de bonne base de travail pour aboutir à un accord final», a indiqué M. Boutarfa, d'autant qu'elle constitue, selon lui, «une bonne base de travail pour intégrer la contribution des pays non OPEP à l'effort des pays OPEP». Il faut rappeler, à ce propos, qu'une première réunion du comité technique de haut niveau, tenue le mois dernier, n'a pas permis de parvenir à un accord sur les modalités de réduction de la production. L'une des questions sur lesquelles ont achoppé les négociations concernait le niveau auquel l'Iran plafonnerait ses pompages. Lors de sa dernière réunion, le comité d'experts a éprouvé quelques difficultés avec les représentants de l'Irak et de l'Iran, ainsi que ceux de l'Indonésie, qui avaient exprimé des réserves sur leur contribution à cet effort de limitation de l'offre. C'est la raison pour laquelle Noureddine Boutarfa poursuit ses efforts en vue de convaincre notamment l'Iran et l'Irak de la nécessité d'adhérer à la proposition algérienne. Il aura ainsi des discussions, aujourd'hui à Téhéran, avec le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, et «des consultations avec d'autres pays à Vienne», a-t-il déclaré à l'APS. Et d'ajouter : «Nous poursuivons nos efforts pour parvenir à un accord consensuel, juste et équilibré, qui permette de mettre en œuvre l'Accord d'Alger», lequel consiste à ramener la production à un niveau situé entre 32,5 et 33 millions de barils/jour (mbj). D'ailleurs, selon le ministre, l'Algérie «mène de nombreuses consultations avec les pays membres et non membres de l'OPEP afin de faire converger les points de vue et d'arriver à un accord susceptible de stabiliser durablement les marchés pétroliers. Nous avons discuté longuement avec nos homologues sur des questions pratiques et nous restons optimistes pour que la réunion de Vienne conforte l'accord historique obtenu à Alger». De nombreuses tractations ont eu lieu ces dernières semaines avec les différentes parties prenantes. M. Boutarfa s'est entretenu avec ses homologues membres de l'OPEP autour de la voie à privilégier pour obtenir un accord équilibré, qui favoriserait l'adhésion de tous et ramènerait la production de l'OPEP à une fourchette de 32,5 mbj à 33 mbj. Le ministre a ainsi reçu, il y a quelques jours à Alger, le ministre saoudien du Pétrole, Khalid Al Falih, comme il s'est entretenu, lors de la dernière réunion informelle de Doha, avec le président en exercice de l'OPEP et ministre qatari du Pétrole et de l'Industrie, ainsi qu'avec le représentant de l'Iran. Il a également appelé à obtenir des pays non OPEP une pleine coopération et un engagement à soutenir l'Accord d'Alger en ajustant leur production en faveur d'une stabilisation durable des marchés pétroliers.