La commune de Tirmitine, à 10 km au sud-ouest de Tizi Ouzou, accuse un manque criant en matière de logements. Des centaines de familles vivent encore dans des maisons en terre battue à travers les villages. «Nous vivons le calvaire, hiver comme été. Notre habitation risque à tout moment de s'écrouler, notamment en cas de chute de neige. Comme nous ne pouvons pas prétendre à une aide dans le cadre de l'habitat rural, faute de terrain, nous avons déposé une demande de logement social au niveau de l'APC, en vain», déplorera un habitant du village Azemmour Oumeriem. Le maire de Tirmitine, que nous avons questionné à ce sujet, répondra : «En effet, le problème de logement se pose avec acuité dans notre commune. L'indisponibilité du foncier fait que nous n'avons pu construire qu'une cinquantaine de logements dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP). Le segment de l'habitat rural a donné ses fruits, mais nous enregistrons encore une forte demande. Nous comptons au niveau de la direction du logement 500 dossiers en attente». La polyclinique sous-équipée Le secteur de la santé publique au niveau de la commune de Tirmitine, au sud ouest de Tizi Ouzou, est en souffrance. Les malades sont toujours contraints de se rendre dans d'autres infrastructures sanitaires en quête de soins efficients. Les parturientes sont ballottées d'une maternité à une autre. Au sujet des radiologies et d'analyses médicales, il faut encore solliciter les polycliniques des communes voisines. «Chez nous, le secteur de la santé publique est en souffrance. La polyclinique ne dispose ni de maternité, ni de radiologue, ni de laboratoire d'analyses médicales et n'assure pas de consultations médicales. Nos malades sont souvent contraints de se rendre dans d'autres localités et généralement chez le privé. Nous demandons son équipement en moyens humains et matériels», dira un habitant du chef-lieu. Pour sa part, le P/APC dira : «Les moyens nécessaires ne sont pas affectés à cette structure. Elle continue de fonctionner comme une simple unité de soins. Le laboratoire est inopérant, le service de la radiologie ne fonctionne que rarement pour indisponibilité de technicien. Le service de maternité n'existe pas et l'ambulance n'est toujours pas disponible. Nous demandons à la direction concernée de faire le nécessaire pour optimiser le rendement de cet établissement».