Le président sahraoui, Brahim Ghali, a appelé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à intervenir en «urgence» pour la libération des prisonniers politiques sahraouis, notamment le groupe de Gdeim Izik, alors que le Maroc vient d'être condamné par un comité onusien pour torture sur le prisonnier Ennaâma Asfari. Dans un message au secrétaire général de l'ONU, repris par l'agence sahraouie SPS hier, le président Ghali a rappelé que «la responsabilité de l'ONU incluait la libération des prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik, Embarek Edaudi, Yahia Mohamed Hafed et tous les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines, ainsi que le sort de plus de 651 disparus sahraouis et victimes de la répression marocaine». «Voilà l'année 2016 qui s'achève avec de nouvelles violations marocaines à travers une nouvelle pièce théâtrale, en annonçant un procès civil pour les détenus de Gdeim Izik devant la cour d'une puissance d'une occupation militaire illégale», a estimé le président Ghali, également secrétaire général du Front Polisario. Le président sahraoui a en outre appelé l'ONU pour la décolonisation du Sahara occidental et la nécessité d'une intervention rapide des Nations unies pour garantir la protection des droits de l'homme dans les territoires occupés, regrettant que la Minurso demeure la seule mission des Nations unies sans composante de suivi de la situation des droits de l'homme, à l'instar des autres missions dans le monde. Il a également indiqué que le haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme n'a dépêché aucune mission au Sahara occidental durant l'année 2016.