Invité de l'émission hebdomadaire «Forum de la presse» de la radio locale de Médéa, mercredi dernier, le directeur de wilaya des travaux publics, Yahia Méziane, fraîchement installé à ce poste, a brossé un tableau succinct sur la situation qui prévaut dans son secteur, en répondant aux multiples questions et préoccupations des nombreux appels téléphoniques des citoyens. La moitié de cette émission, qui a duré deux heures, a été consacrée quasiment à l'avancement des travaux de réalisation du gigantesque et géostratégique projet de l'autoroute de la RN1. Un atout incommensurable pour le développement de la région de Médéa. En effet, ce projet, au départ, n'était qu'un rêve utopique irréalisable pour beaucoup de gens, compte tenu de la complexité géophysique des immenses reliefs montagneux accidentés, en particulier au niveau du tronçon des gorges de la Chiffa-Hamdania et sur le col de Ben Chicao-Berrouaghia. Aussi, le problème des sommes faramineuses que doit engloutir ce projet colossal a été aussi abordé. Aujourd'hui, après trois années du lancement de ce chantier confié à une entreprise chinoise pour le tronçon Chiffa-Berrouaghia, distant d'une cinquante de kilomètres environ, l'usager de la RN1, qui emprunte constamment cet axe routier, se rend compte que l'espoir est permis, avec la possibilité des nouvelles technologies modernes, tout en rendant par ailleurs un vibrant hommage à tous les travailleurs de ce chantier qu'on aperçoit à chaque passage accrochés et grimpant courageusement sur les sommets de la chaîne montagneuse de l'Atlas blidéen pour réaliser difficilement des ouvrages impressionnants en acier et en béton dépassant la trentaine de mètres de hauteur. Ce projet futuriste sera d'un apport incontournable pour l'économie du pays, car il jouera un rôle primordial de jonction entre le continent africain et les pays d'outre-mer à partir du futur et gigantesque port maritime de Cherchell, où des millions de conteneurs de marchandises seront acheminées par voie terrestre vers les pays d'Afrique noire. Le directeur, optimiste, a déclaré que la quasi-totalité des contraintes qui s'opposaient sur le tracé de l'autoroute ont été levées à hauteur de 85%, permettant ainsi au chantier d'avancer convenablement. Aussi, il a rassuré les usagers que d'ici le premier trimestre de 2017, deux tronçons névralgiques seront ouverts à la circulation. Il s'agit du contournement sud de la ville de Médéa (quartier Rezarza) et celui de Cheikh Benaïssa (Ouzera) sur une distante de 4,5 km et également l'autre tronçon Ouzera-Benchicao sur 3,2 km s'ajoutant ainsi aux 60 km du projet déjà opérationnel se situant au sud de la wilaya reliant les localités de Seghouane à Boughezoul. Ces livraisons en petits morceaux du projet sont une bonne initiative du maître de l'ouvrage, soulageant ainsi les milliers d'automobilistes (tous types de véhicules) qui sont coincés au quotidien dans un engrenage infernal dans les longues files d'embouteillage. Le premier responsable des travaux publics a rassuré encore une fois, à travers les ondes de la radio, que la RN1, qui traverse la wilaya de Médéa sur 117 km, sera livrée totalement dans les délais impartis en 2017. Il est à noter par ailleurs que cette autoroute à trois voies dans chaque sens, avec évidemment des espaces de stationnement, sera édifiée en haut de gamme, selon les normes de sécurité internationales sur 12 km en ouvrages d'art (des viaducs) et également deux tunnels, dont un a été ouvert, alors que le creusement tire à sa fin dans la localité d'El Hamdania. Le splendide paysage féerique des gorges de la Chiffa restera «intact», avec sa faune et sa flore, il sera agrémenté encore par de beaux chefs-d'œuvre d'art permettant aux touristes de passage de voyager en altitude, tout en contemplant une paradisiaque zone montagneuse peuplée d'une végétation verte de divers espèces de plants et d'une dense forêt. Aussi, on peut admirer à l'occasion la riche faune qui cohabite dans ces milieux, dont le singe magot et d'autres espèces volatiles rares.