Apport - Le projet de modernisation du tronçon autoroutier la Chiffa-Berrouaghia, un rêve qui se concrétise après de longues années d'attente, va propulser toute la région du centre du pays, et au-delà, dans une nouvelle ère économique. Ce mégaprojet, dont le compte à rebours a commencé le 5 novembre dernier, a cessé d'être une simple vision de l'esprit, pour devenir une réalité palpable, avec l'entame des premiers travaux de terrassement sur une partie du relief accidenté au niveau de la localité d'El-Hamdania (nord de Médéa). La modernisation de cette section, d'un linéaire de 55 km, s'inscrit dans le cadre d'une «optique futuriste» capable d'accompagner l'évolution et la croissance du trafic routier. Les travaux entrepris sur ce tronçon, au demeurant le plus complexe de la RN01, qui relie les régions nord et sud du pays, vont contribuer à augmenter la capacité de ce réseau routier, d'une part, et assurer davantage de sécurité aux milliers d'usagers qui transitent par cet axe stratégique, d'autre part. Le tronçon la Chiffa-Berrouaghia permettra, d'ici à avril 2016, date de livraison du projet, d'assurer, non seulement une jonction rapide entre les principales agglomérations situées le long de ce tracé, mais desservira aussi les villes nouvelles de Boughezoul (Médéa) et El-Menéa (Ghardaïa), concomitamment aux autres projets en cours de réalisation dans le cadre du projet de dédoublement de la route nationale N°01, couvrant un linéaire global de plus de 500 km. Qualifié de «défi technique majeur», le projet de modernisation de l'axe la Chiffa-Berrouaghia nécessitera, eu égard à la nature très accidenté du relief, des travaux «titanesques», confiés au groupement d'entreprises sino-algériennes, en l'occurrence l'Entreprise nationale des grandes œuvres d'art (ENGOA), la Société algérienne des ponts et des travaux d'art (SAPTA), et l'entreprise chinoise CSCEC. Un autre groupement d'entreprises algéro-canadiennes est désigné pour assurer le contrôle et le suivi technique de ce gigantesque chantier. Il s'agit des entreprises SAETI et LTCP, pour la partie algérienne, alors que le Canada est représenté par le groupe SNC Lavalin. Outre la réalisation de deux nouvelles voies express, entre la Chiffa et Berrouaghia, il est prévu la construction de six tunnels, à double voie, trente-cinq viaducs, onze échangeurs et une quinzaine d'ouvrages d'art. Les ouvrages projetés permettront de surmonter toutes les difficultés liées à la nature du relief, notamment au niveau des gorges de la Chiffa, à l'entrée nord de la ville de Médéa, du col de Benchicao et d'El-Fernane, à l'entrée de la ville de Berrouaghia. Des échangeurs et des viaducs seront construits à ces endroits pour contourner ces obstacles naturels et créer des couloirs afin d'assurer une grande fluidité de la circulation routière le long de ce tronçon, dont le coût de réalisation est estimé à 85 milliards de dinars.