C'est confirmé, Anis Amri, un jeune de 24 ans d'origine tunisienne est derrière l'attentat terroriste qui a secoué Berlin. Alors que le suspect est toujours en fuite, plusieurs opérations de police sont en cours en Allemagne et les Berlinois espèrent retrouver les goût habituel des fêtes... Quatre jours après l'attentat sur le marché de Noël de Breitscheidplatz, à Berlin, les Berlinois tentent tant bien que mal de retrouver une vie normale. A la veille de Noël, les magasins ne désemplissent pas et les derniers achats se font dans la bonne humeur. Les rues sont noires de monde, les restaurants complets et les bouches du métro bondées. Des visages souriants, des regards innocents, rien ne laisse penser que quelques jours auparavant, un drame a frappé la capitale et l'a plongée dans une tristesse absolue. C'est lundi, il est un peu plus de 20h. Un camion fonce sur un marché de Noël, un des plus visités l'ouest de la capitale allemande, faisant au moins 12 morts et 48 blessés, dont certains gravement atteints. D'ailleurs, de nombreuses victimes n'ont pas encore été identifiées. Au lendemain de cette attaque, sous un ciel gris et froid, le temps était lourd. Les visages étaient tristes et fermés. Un vent de panique avait frappé les Berlinois. Une nervosité austère planait dans l'air froid de Berlin. Mémorial Devant le marché de Noël fermé et où la sécurité a été renforcée, un mémorial a été installé par les Berlinois à la mémoire des victimes de l'attentat devant lequel de nombreuses personnes se sont recueillies. Même la chancelière Angela Merkel est venue s'y recueillir et manifester sa sympathie aux familles des victimes. A cet effet, elle a déclaré : «Nous ne voulons pas vivre paralysés par la peur du mal. Même si c'est difficile en ce moment, nous allons trouver la force de vivre comme nous le souhaitons en Allemagne, c'est-à-dire libres, ensemble et ouverts.» Suite a cette attaque, le ministère allemand de l'Intérieur avait confirmé qu'il s'agissait bien d'un attentat. «Peu importe ce que nous allons apprendre sur les motivations et le mobile de l'assaillant, nous ne devons pas nous laisser prendre notre mode de vie fondé sur la liberté», a déclaré le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière dans un communiqué, ajoutant que «les marchés de Noël et les rassemblements devaient continuer (...) avec la mise en place de mesures de sécurité adéquates». Pièce d'identité Angela Merkel a déclaré : «Je sais que cela serait pour nous particulièrement difficile à supporter s'il se confirmait que cet acte a été commis par une personne qui a demandé à l'Allemagne protection et asile.» Dans un premier temps, la police avait arrêté un suspect, un Pakistanais, qui a finalement été relâché. Le parquet fédéral explique que «l'enquête n'a pas, à l'heure actuelle, mis au jour d'éléments confirmant des soupçons à son encontre». De son côté, Karl Kandt, le patron de la police berlinoise, a affirmé : «Nous avons probablement un dangereux criminel dans la nature.» Désormais, la police allemande est à la recherche d'un Tunisien après la découverte d'une pièce d'identité sous le siège du chauffeur du camion qui a foncé sur la foule, lundi soir à Berlin. L'homme s'appelle Anis Amri et est considéré comme «dangereux» et «appartenait à la scène islamiste-salafiste». A cet effet, le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, a indiqué qu'«un avis de recherche a été émis à minuit pour l'Allemagne, mais aussi pour l'espace Schengen, c'est-à-dire en Europe». 100 000 euros Cet avis de recherche est accompagné d'une récompense de 100 000 euros offerte pour toute information pouvant conduire à l'arrestation du suspect. L'homme a été identifié comme étant un Tunisien de 24 ans. «Il s'agit d'un individu classé dangereux, que les services de sécurité connaissaient et qui appartenait à la scène islamiste-salafiste», avait précisé le député Stephan Mayer, spécialiste des questions de sécurité. Selon de nombreux médias allemands, les empreintes digitales d'Anis Amri ont été retrouvées sur la portière du poids lourd. Alors que la chasse à l'homme continue et en dépit des événements tragiques, le marché situé près de l'église du Souvenir, en plein cœur de Berlin, a rouvert hier vers 11h. Avant sa réouverture, la police a passé les lieux au peigne fin. Il est à noter que la décision a été prise «en étroite coordination avec les autorités», précisent les sociétés chargés de sa gestion. Pour des raisons de respect, les illuminations ainsi que les événements musicaux sont interdits.