En marge d'une cérémonie de remise de diplômes à 12 nouveaux boutefeux préposés aux tirs chargés de la préparation et de la mise à feu des explosifs dans les mines et les carrières, Mustapha Mekarzia, directeur de l'Ecole des mines d'El Abed (EMEA), dans la wilaya de Tlemcen, dont les cadres ont encadré cette formation qualifiante à la Pépinière des entreprises de Biskra, en vertu d'une convention paraphée avec la CCI des Zibans, a vivement souligné, samedi dernier, le dynamisme de son partenaire et celui de la DMI de Biskra, ainsi que l'intérêt des industriels de la région à rechercher des ressources humaines qualifiées. A cette occasion, il n'a pas manqué de rappeler que les carrières mal gérées et mal équipées engendrent des crispations populaires et des atteintes à l'environnement, telles que les fronts de taille surdimensionnés, les émanations de fumée et de poussière et une pollution sonore contraignante pour les habitants. «Cette formation dispensée sur 1 mois a pour objectif initial de permettre à des stagiaires ayant au minimum un niveau scolaire de 9e année moyenne d'acquérir les connaissances nécessaires pour effectuer des tirs aux normes avec le respect de l'environnement et de l'art minier.», a-t-il ajouté. Déplorant que l'EMEA soit l'unique école à dispenser des formations depuis 2004 pour les boutefeux, foreurs-mineurs, conducteurs d'engins, chef d'entretien, de station de concassage, de traitement, d'exploitation des mines et de délégués en gestion environnementale, peu sollicités, il souhaite que les autorités publiques ne renouvellent pas systématiquement les autorisations de travail aux employés des mines et des gisements de granulats, sans que ceux-ci se recyclent à travers une formation. «Le secteur minier a des potentialités de recrutement indéniables. Les techniques d'exploitation des mines sont de plus en plus sophistiquées et les techniciens et ouvriers qualifiés sont recherchés. Beaucoup d'exploitants de carrières se morfondent faute de ressources humaines et de compétences de pointe. Notre école offre des formations de qualité, mais elle est encore sous-exploitée. L'année dernière, nous avons formé environ 450 stagiaires dans divers métiers des mines, alors que nous avons les capacités d'en recevoir 1000», a-t-il expliqué. Pour information, l'EMEA est une EPIC dont les activités sont financées à hauteur de 60% par l'Etat. Les 40% restants proviennent des contrats et des conventions qu'elle contracte avec les exploitants de mines et de carrières pour la formation de leur personnel.