Le tribunal criminel d'Oran a condamné les deux mis en cause, H.M. et M.S.A., deux militaires, dont un contractuel, à 12 ans de réclusion pour détention et transport de stupéfiants. Alors que trois autres prévenus, dont B.Y., un émigré handicapé moteur, ont écopé de 16 ans de réclusion. Un sixième prévenu a été acquitté, alors que la perpétuité a été retenue par contumace contre le dénommé G.K. qui est en fuite. Le 29 septembre 2014, les services de sécurité de Tlemcen ont intercepté au niveau de l'autoroute Est-Ouest, une Renault Symbol de location, avec à son bord les 2 premiers mis en cause. La fouille du véhicule leur permettra de saisir 97 kg de kif cachés dans le coffre. Interrogés, ces deux premiers suspects passeront aux aveux, donnant le nom de la personne qui leur a remis cette drogue pour la transporter à Alger contre la somme de 60 millions de centimes. Ils ont ajouté qu'ils devaient être contactés une fois arrivés dans la capitale. Une extension des investigations à Alger est mise au point et là, le mis en cause H.M. a appelé le numéro de téléphone qui lui a été envoyé par SMS par son fournisseur. La personne qui lui répondra lui fixera rendez-vous à Baraki. La souricière mise au point permettra d'arrêter deux autres mis en cause, dont B.Y. La somme de 118 millions de centimes a été trouvée dans la voiture et 94 000 DA chez le conducteur. Interrogés, les deux mis en cause nieront les accusations retenues contre eux. B.Y. dira être venu récupérer des pièces détachées qui lui étaient destinées, alors que le second prévenu expliquera lui avoir servi de chauffeur vu son handicap. Plusieurs autres personnes seront citées lors de cet interrogatoire. Deux d'entre elles seront arrêtées et le propriétaire de cette marchandise, un certain G.K., restera en fuite. Devant le tribunal criminel, les deux premiers mis en cause ne changeront pas leurs déclarations, reconnaissant seulement devoir transporter ces stupéfiants, quant à B.Y. et son complice, ils feront diverses déclarations, mais ils se contrediront. Quant à deux autres mis en cause arrêtés suite à l'enquête, ils réfuteront d'un bloc les accusations. Le représentant du ministère public a requis la peine de 20 ans de réclusion contre les deux militaires et la perpétuité contre les autres. La défense des deux premiers accusés plaidera les circonstances atténuantes et celle des autres demandera l'acquittement, vu que les stupéfiants n'ont pas a été trouvés en leur possession et aucune preuve tangible ne fut retenue contre eux.