La dissolution de l'entreprise du marché de gros des fruits et légumes de la zone Palma (Magrofel), afin qu'elle soit mise aux enchères, une opération qui devait avoir lieu mardi dernier, a été finalement remise à une date ultérieure. La décision de dissolution, prise vraisemblablement dans la précipitation par l'APC de Constantine au cours de sa session du 24 novembre de l'année écoulée, a buté, semble-t-il, sur des obstacles juridiques majeurs, notamment le fait que l'inventaire de l'entreprise ne peut légalement être réalisé, et à plus forte raison sa dissolution, par une commission désignée par la mairie. Ce qui constitue un vice de procédure, d'autant que la dissolution d'une entreprise publique est assujettie à une législation, dont la désignation d'un liquidateur. Rappelons, d'autre part, que la décision de dissolution de la Magrofel, qui intervient dans le cadre de la revalorisation du patrimoine de la commune, conformément aux instructions du ministère de l'Intérieur, a suscité le mécontentement des grossistes mandataires en fruits et légumes domiciliés au Polygone. Ces derniers avaient engagé une grève ouverte le 15 novembre 2016 pour protester contre l'augmentation, en cas de nouvelle adjudication, des loyers des 176 carreaux du marché de gros. Dans une déclaration à El Watan, le président de l'APC de Constantine avait affirmé, pour sa part à cette même période, qu'il ne pouvait se permettre de brader le patrimoine de la commune et laisser échapper des revenus substantiels, en continuant à louer le marché de gros du Polygone à 2 milliards de centimes annuellement, alors que des marchés de gros voisins, comme ceux de Chelghoum Laïd, dans la wilaya de Mila, et celui d'El Khroub, sont loués chaque année par adjudication pour plus de 10 milliards de centimes.