Les chantiers de différents programmes de réalisation de logements connaissent de grands retards pendant que d'autres sont confrontés au non-respect des normes de construction. Tel est le constat établi par Brahim Benghayou, à l'issue de la visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Annaba. « Si réellement vous vous estimez compétent, vous devriez quitter votre poste de responsabilité », a conseillé le wali au directeur régional du développement du logement (AADL) dans la wilaya de Annaba. A ce dernier, il est reproché le manque de sérieux dans le suivi des chantiers de logements en cours de réalisation. A l'image d'El Hattab et de la Colline rose non réceptionnés en septembre 2006 comme s'était engagé à le faire au début de l'année 2006, le 1er responsable de l'entreprise. Lors de cette sortie et de celles précédentes, les élus et les gens de la presse se sont interrogés sur la présence aux côtés du wali de certains membres placés sous enquête de police et de gendarmerie. Plusieurs ont fait l'objet d'une mesure de mise sous contrôle judiciaire. Ils n'ont toujours pas fait l'objet de mesure conservatoire de suspension de fonctions. Ces cadres, sujets à de profondes suspicions des enquêteurs de la police et des magistrats, continuent de décider du sort des marchés publics. C'est pourquoi certains élus ont interprété les reproches exprimés publiquement par le wali à l'encontre des acteurs de l'habitat, comme étant de la « gesticulation ». En tous les cas, la détermination du directeur de l'exécutif a pesé de tout son poids pour le respect des délais d'achèvement des logements. Des douze communes de la wilaya, celle du chef-lieu de wilaya est sans contexte celle où les retards sont les plus importants. Des programmes de logements datant de 2004 et de bien avant ne sont toujours pas achevés. D'autres en charge des promoteurs privés ne sont pas conformes aux normes de construction. C'est le cas à Rizzi Amor, à Sidi Aïssa et à Belaïd Belgacem. Des programmes de logements sociaux participatifs se sont transformés en promotionnels par la seule volonté du promoteur. Il y a ceux qui, après avoir obtenu le permis de construire, augmentent le nombre de logements sans autorisation aucune des autorités locales. A Annaba, où le chef de daïra semble être totalement hors course, occupé qu'il est à exprimer aux citoyens des engagements qu'il sait ne jamais tenir, la situation est très aléatoire. Si les programmes en termes d'habitat sont confrontés à de nombreux problèmes, l'anarchie est totale dans le domaine de l'environnement et de l'aménagement du territoire. Le débat local lancé par la radio à l'occasion de son forum hebdomadaire de chaque lundi est l'occasion toute trouvée pour les citoyens de dénoncer toutes ces situations.