Le ministre de la Communication souligne le rôle des médias dans l'accompagnement du processus de développement dans le pays    Ghaza : le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 48397 martyrs et 111824 blessés    Le Conseil de la nation prend part à la réunion du comité exécutif de l'UIP    Le président de la République reçoit le vice-président du Conseil des ministres italien et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale    Oum El Bouaghi commémore le 68ème anniversaire de la mort du Martyr Larbi Ben M'hidi    "Le soufisme, essence de la religion et étape d'El Ihssan", thème des 17e Dourouss Mohammadia à la Zaouïa Belkaïdia d'Oran    Energie : M. Arkab reçoit une délégation de la société italienne ENI    Le Maroc expulse un responsable de la CGT après une rencontre avec des militants sahraouis    Le Premier ministre s'entretient avec son homologue mauritanien    Jijel : le port de Djen Djen fonctionne tous les jours 24h/24    Des pluies parfois sous forme d'averses orageuses affecteront des wilayas de l'Ouest à partir de mardi    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie en République de Madagascar    Athlétisme: un nouveau record national pour l'Algérienne Loubna Benhadja    Séisme de magnitude 3,1 dans la wilaya de Batna    Le Danemark assume la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de mars    Sahara occidental : La Minurso n'a pas rempli ses tâches    Installation de deux commissions pour le suivi et l'encadrement de l'activité de fabrication de pièces de rechange automobiles    Tournoi international ITF Juniors J30 Algiers : Melissa Benamar triomphe chez elle    L'élection du président est-elle déjà ''acquise ?''    Handball-Excellence dames : victoire du CF Boumerdès devant le TS Sétif    la Direction générale de la communication à la présidence de la République présente ses condoléances    Renforcement de la coopération parlementaire et consolidation des relations bilatérales    5 membres d'une même famille sauvés in extremis    Caravane de sensibilisation contre le gaspillage alimentaire durant le Ramadhan    Ouverture de 59 restaurants «Errahma» durant le Ramadhan    Renforcer l'accès des producteurs algériens aux marchés africains    Donald Trump a ordonné d'étudier les possibilités d'arrêter l'aide à l'Ukraine    Le film «Frantz Fanon» du réalisateur algérien Abdenour Zahzah primé au Fespaco    Seize soirées musicales et théâtrales programmées durant le Ramadhan    L'insoutenable et indicible odyssée-tragédie des migrants aux portes de l'Europe, ou le temps venu des rêves confisqués    La décision du TAS, nouvelle victoire pour la cause sahraouie contre les complots de l'occupant marocain    Bouira: ouverture de la grande tente d'El Iftar à Djebahia    Des partis politiques dénoncent la campagne française hostile à l'Algérie    « Le respect mutuel »    Le film "Frantz Fanon" du réalisateur algérien Abdenour Zahzah primé au Fespaco    Tennis/2e Tournoi international ITF Juniors J30 Algiers: l'Algérienne Benamar sacrée        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Des réglementations contre-productives à la faveur des productions étrangères»
Akli Moussouni . Expert agricole
Publié dans El Watan le 06 - 02 - 2017

Le ministère du Commerce a pris récemment la décision d'interdir l'importation des agrumes et légumes frais. Que pensez-vous d'une telle mesure ?
L'instruction portant «interdiction de l'importation de toute sorte d'agrumes durant la période de récolte», destinée à «réduire la facture des importations», est assimilable à un baroud d'honneur, du fait qu'elle aurait dû intervenir depuis longtemps, sachant que les quantités produites localement suffisent largement pour la consommation, aussi bien en frais que pour la transformation, d'une part, mais aussi les quantités importées proviennent essentiellement du Maroc et de Tunisie, qui n'achètent rien de chez nous en produits agricoles, d'autre part.
Le hic réside dans l'importation du concentré sous toutes ses formes par les producteurs de jus, qui ne sont pas concernés par cette mesure, alors qu'ils sont quasiment interdits en Europe et en Amérique du Nord, du fait que techniquement, il est impossible de reconstituer le jus naturel à partir de ces concentrés.
Toutefois, Il faut reconnaître que les chambres froides sont exploitées pour la spéculation sur les prix des agrumes, contrairement à leur mission (voir le prix du citron qui a atteint la somme de 1000 DA le kg durant le Ramadhan), ce qui oblige les producteurs de jus à recourir à l'importation de ces concentrés pour faire tourner leurs machines, au détriment de la santé publique.
Un autre problème de taille se résume à la disparition progressive de filières comme l'abricot de Ngaous et la mandarine, du fait que le patrimoine arboricole des ex-domaines autogérés, actuellement entre les mains de bénéficiaires qui les louent chaque année à des commerçants, pour qui le seul intérêt résiderait dans la récolte du fruit aux dépens d'un verger en dégradation perpétuelle, générant des fruits, dont le calibre s'amoindrit d'année en année. Seule la nature continue à lui donner des saveurs particulièrement succulentes, qui auraient pu leur doper la valeur marchande sur les marchés à l'exportation.
C'est pour cela que cette interdiction, quand bien même positive, reste une «économie de bout de chandelle», en l'absence de la reconstruction de cette filière et de toutes les autres.
Des mesures tous azimuts sont prises, comme celle relative à l'instruction portant arabisation de l'étiquetage et des mesures douanières. Quelle lecture en faites-vous ?
L'instruction ministérielle n°714 /MC/SPM du 26/12/2016 relative à l'étiquetage en langue arabe des produits, venue curieusement mettre un terme au paiement annuel d'une facture en devises de près de 600 millions de dollars, puis annulée pour des raisons que nous ignorons, nous interpelle sur les réglementations contre-productives à la faveur des productions étrangères aux dépens du Trésor pour soutenir l'arabisation que le secteur de l'éducation n'arrive pas à ériger en langue du développement au regard de la baisse dramatique du niveau scolaire. L'aberration réside dans les médicaments, dont la lecture des notices relève dans bien des cas d'un laboratoire d'optique.
Il s'agit d'une obligation insensée de faire payer une facture aussi démesurée au Trésor public pour l'arabisation de façade d'un produit étranger
Quant aux mesures douanières, les surcoûts générés par les produits importés par les procédures de paiement à travers la conformité des lettres de crédit par les banques étrangères, lesquels frais auxquels s'ajoutent ceux imposés par des compagnies maritimes étrangères à travers le dépôt de containers, dont l'exonération dans bien des cas ne dépasse pas une semaine, alors que les procédures douanières s'étalent à leur tour à travers l'inactivation du numéro d'identification fiscal par le ministère des Finances….sont autant d'obstacles qui profitent aux compagnies maritimes, aux dépens du consommateur final algérien.
Quid du contrôle de la qualité des aliments importés ?
Les laboratoires étrangers de contrôle de la qualité des produits agricoles à l'importation (voir le cas des céréales) ou de présence d'OGM dont les réglementations mises en place de par leur naïveté ces importations sur la bases d'attestations fournies par le fournisseur lui-même, dont il est impossible de contrôler la véracité des documents établis.
D'un autre côté, le pourquoi de l'interdiction de les développer en Algérie pour réduire les effets du contexte semi-aride du pays, l'inadaptation économique de certaines variétés aux perturbations climatique, l'amélioration des rendements des cultures (actuellement parmi les plus faibles au monde),etc. Le développement d'un savoir-faire national sur les OGM est absolument nécessaire pour un pays dont la sécurité alimentaire est menacée par une démographie galopante impossible de rattraper par un secteur agricole archaïque.
A noter que la culture «bio» est suicidaire pour notre pays. Ainsi, non seulement les contrôles effectués par des laboratoires étrangers ne sont pas toujours fiables, mais dont la facture serait salée !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.