Le Salon international du contrôle technique automobile et de la prévention routière (SICTA 2006) a été inauguré hier par le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, à la Safex (Alger). Cet événement, qui durera jusqu'au 16 novembre, fera la promotion des moyens de sécurité et de prévention routière, à travers notamment une meilleure vulgarisation du contrôle technique automobile. L'objectif est d'informer le grand public sur ce qui se fait dans le domaine du contrôle technique automobile et de la prévention routière. Dans ce contexte, il faut signaler que les accidents de la route en Algérie ne semblent pas connaître de répit. Le nouveau code de la route, pourtant plus sévère et plus contraignant que le précédent, n'arrive pas à dissuader les automobilistes à moins appuyer sur l'accélérateur. La prise en charge des victimes des accidents de la circulation coûte à l'Etat des dépenses colossales, estimées annuellement à 65 milliards de dinars, soit 1,5 à 2% du PNB. S'exprimant au cours de l'inauguration, Mohamed Maghlaoui a avoué « un relâchement du dispositif de la prévention routière introduit en 2005, générant un grand nombre d'accidents et de victimes de la route ». Il n'a pas exclu une « probable révision » du code de la route. Il a fait savoir que la 4e étape du contrôle technique automobile se terminera à la fin de l'année et, en janvier 2007, le contrôle s'étalera aux véhicules de moins de 5 ans pour toucher désormais l'ensemble du parc national constitué de 3 millions d'automobiles. De plus, les pouvoirs publics envisagent de créer un centre du permis de conduire pour mettre en œuvre les nouvelles pratiques de conduite, de contrôle des connaissances et de formation des examinateurs en vigueur dans le monde. Pour mieux faire passer le message, une journée technique d'information sera organisée demain en partenariat avec BP sur le thème « Le contrôle technique automobile et la prévention routière ». La sécurité routière est un problème majeur nécessitant des actions urgentes afin de préserver les vies humaines et limiter des pertes financières colossales. A l'occasion de ce carrefour, de nombreux experts et professionnels se pencheront pour analyser et élaborer des recommandations pratiques, pour vulgariser le contrôle technique dans le but d'accroître la sensibilisation du citoyen aux dangers de la route et aux causes des accidents. Les débats seront animés par des professionnels du secteur ainsi que des représentants de la société civile (associations et fédérations). Par ailleurs, il a été procédé hier au siège du ministère des Transports à la signature d'une convention de financement d'un montant de 20 millions d'euros avec l'Union européenne pour l'appui au secteur des transports. Dans le cadre du plan quinquennal de soutien à la croissance économique de 55 milliards de dollars, près de 10 milliards de dollars ont été réservés au secteur des transports. Les enjeux en Algérie se situent en soutien à la libéralisation du secteur des transports, marqué par de nombreuses réformes entamées depuis 2001 qui visent à séparer l'activité de régulation de celle des services commerciaux dans le transport routier, urbain, ferroviaire et l'activité portuaire.