Le contrôle technique des véhicules ne se fait pas de façon appropriée. C'est du moins ce qu'a estimé aussi le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, hier, lors de l'inauguration du 1er Salon international du contrôle automobile et de la prévention routière (SICTA), organisé du 13 au 17 de ce mois par XMedia au Palais des expositions, les Pins Maritimes, Alger, et selon lequel « le moment est venu pour contrôler des contrôleurs ». « Je ne suis pas sûr que tout le monde joue le jeu », a-t-il dit, estimant que « le contrôle de certaines agences ne reflète pas la réalité ». Le ministre a relevé « les grands écarts statistiques » émanant des différentes stations de contrôle. « Une station donne à titre d'exemple un taux de 2% de rejet de gaz et une autre 8% sur le même véhicule », a-t-il lancé aux opérateurs chargés du contrôle. M. Meghlaoui relèvera en fait « le laxisme » de certaines agences dans leurs opérations de contrôle non sans omettre de proférer des menaces de sanction à l'endroit des agences défaillantes. C'est ainsi que pour mettre fin à cette attitude, le ministre a préconisé la création d'un logiciel mentionnant les résultats techniques de contrôle à reporter sur les documents écrits et « qui doivent refléter la réalité » du véhicule expertisé. A ce titre, M. Meghlaoui a chargé l'Etablissement national du contrôle technique automobile (ENACTA) d'engager une opération de mise à jour des logiciels pour les prélèvements automatiques des données depuis les appareils jusqu'aux documents délivrés aux automobilistes. En clair, pour le ministre, « il faut que techniquement on soit assuré que les documents délivrés par les agences de contrôle reflètent la réalité ». « Il faut que le transfert des informations qui sont prélevées par les appareils soit traduit par le logiciel sur le document délivré », a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Meghlaoui a révélé que l'opération de contrôle pour la catégorie des véhicules de 15 à 20 ans débutera dès le 1er décembre prochain. Près de 120 agences de contrôle, dont 22 étatiques, se chargeront de cette opération. Le ministre des Transports a souligné, par ailleurs, qu'un premier quota de 700 000 véhicules de 20 ans et plus a subi le contrôle technique depuis le lancement de cette opération, en avril 2005. Cela étant, réunissant les professionnels de la prévention de la route, le 1er SICTA se fixe comme principaux objectifs la sensibilisation des citoyens au danger de la route, la promotion des moyens de sécurité et de prévention et la vulgarisation du contrôle technique automobile, mais aussi la création d'une synergie de lutte contre les accidents de la route.