Les habitants de la cité 10 logements, située près de l'aéroport Abane Ramdane de Béjaïa, ne savent plus à quel saint se vouer. Des eaux usées, qui inondent la cour de leur immeuble et qui pénètrent jusqu'à la cage d'escalier, mettent en danger la santé de la cinquantaine de résidants. La situation est plus que grave, puisque les eaux usées risquent de s'infiltrer dans le réseau d'eau potable et favoriser les maladies à transmission hydrique. Dépités, les représentants des habitants, qui se sont rendus à notre rédaction, estiment que la situation est plus dramatique en hiver. Des photos de la cité montrent, en effet, des briques allongées depuis l'extérieur jusqu'aux escaliers et qui servent de traverses permettant de rejoindre l'intérieur du bâtiment. En été, il serait aisé d'imaginer l'étendue de ce problème d'hygiène qui engendrera son lot de rongeurs et d'insectes. Situé également à proximité de l'école des mousses et d'un célibatorium de la police, cet immeuble de 5 étages et son environnement se distinguent par leur vétusté et leurs aspect lugubre. «Je ne sais pas qui est habilité à gérer cet immeuble que j'habite depuis 1988 en tant que technicien de l'aéroport à la retraite», s'interroge Idir Hocine, l'un des résidants du bloc. Les représentants des habitants affirment, par ailleurs, qu'ils ont «frappé aux portes de tous les services susceptibles d'être concernés par ce grave problème d'hygiène, comme l'Office national de l'assainissement, la protection civile, les organismes gestionnaires des immeubles, mais en vain». Comme dernier recours, une lettre a été adressée, il y a environ une semaine, au président de l'APC de Béjaïa dans l'espoir de réagir. «Depuis les dernières intempéries, notre cité est constamment inondée par les eaux pluviales et le refoulement des eaux usées dû à l'obstruction du réseau d'assainissement. Les eaux, qui stagnent dans le vide sanitaire dégagent des odeurs nauséabondes qui rendent la vie intenable dans cette cité», décrivent-ils.