M. Bruno Carmontrond, spécialiste français des problèmes de l'eau et expert auprès de l'office international de l'eau, est arrivé dans la wilaya, accompagné de M. Barkat, responsable au niveau du ministère des Ressources en eau. Ils seront incessamment rejoints par M. Millo, lui aussi expert français à l'Office international de l'eau, pour une visite d'une semaine. Leur arrivée fait suite à une sollicitation du wali de Béchar lors de la visite de l'ambassadeur de France en Algérie au mois de juillet dernier. Au cours de la rencontre d'hier, le chef de l'exécutif a réaffirmé devant la délégation d'Alger et celle de la direction de l'Hydraulique de la wilaya la préoccupation des pouvoirs publics et celle de la population locale devant la situation insupportable de l'oued de Béchar, caractérisée par les nuisances nauséabondes qui proviennent des canalisations, jaillissant des profondeurs de la rivière (13km) qui coupe en longueur la ville et constitue un vecteur potentiel de maladies contagieuses. Selon le wali, le ministère de l'Hydraulique lui a assuré sa pleine disponibilité à débloquer les crédits nécessaires pour engager une étude et des travaux pour assainir l'oued de Béchar de sa pollution empoisonnante qui contamine tout un environnement. Pour les responsables de l'Hydraulique de la wilaya, il s'agit d'abord de se concentrer et de traiter par tranches les tronçons du réseau d'assainissement les plus défectueux, situés au milieu de la rivière et dont pâtissent les riverains du centre-ville en raison de la forte densité de la population. Pour l'expert français, il s'agit, avant de se lancer dans une étude globale, d'avoir une vision de l'état des lieux et arrêter des conclusions préliminaires. L'étude globale, selon l'expert français, pourrait prendre 2 à 3 ans. Dans son intervention, le chef de l'exécutif a particulièrement insisté sur le fait qu'aucune opération d'embellissement de la ville ne pourra être menée à son terme et dans de bonnes conditions si cette pollution dégagée par l'oued de Béchar n'est pas maîtrisée. Mais, avertit-il, « je ne m'engage pas à donner de fausses et irréalisables promesses à la population locale mais les pouvoirs publics déploieront tous les efforts en vue de solutionner cette catastrophe écologique et sanitaire que représente l'oued de Bechar ».