Des représentants de l'ONU, de l'Union européenne, de la Ligue arabe et de l'Union africaine, réunis hier au Caire, ont apporté leur soutien aux efforts du gouvernement d'union libyen pour asseoir son autorité à Tripoli, minée par des combats entre factions rivales. Cette réunion survient au lendemain de tirs contre des manifestants dans la capitale libyenne, qui protestaient contre la présence des milices et appelaient au rétablissement de l'autorité du gouvernement d'union nationale (GNA) après plusieurs jours d'affrontements. La rencontre au siège de la Ligue arabe au Caire a réuni le chef de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, et le président de la commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat. Dans une conférence de presse, M. Aboul Gheit a déclaré qu'elle avait porté sur les «dangereux développements à Tripoli». «Nous avons convenu d'appuyer le GNA dans ses efforts pour contrôler la situation sécuritaire dans la capitale, y compris la mise en application de l'accord de trêve», a-t-il dit. Cet accord a été conclu par le GNA et des groupes armés mercredi, mais a été ensuite désavoué par certains de ces groupes. M. Aboul Gheit a ajouté que les participants à la réunion du Caire étaient prêts à «soutenir et faciliter tout mécanisme pour un dialogue entre les parties libyennes». De son côté, M. Kobler a jugé prématuré de lever l'embargo de l'ONU sur les armes en Libye.R. I.