S'il y a bien un point qui a soulevé des débats lors de la première session générale ordinaire de l'APW de Constantine pour l'année 2017, tenue jeudi passé au siège de la wilaya à Daksi, avec deux heures de retard et en l'absence du wali, c'est celui ayant trait à la désignation du 3e vice-président de l'APW, poste vacant depuis janvier 2016, après l'élection de Mohamed Rachedi comme sénateur. La désignation à ce poste d'une élue de l'APW sur proposition du président, pour remplacer l'élu concerné, a suscité, en effet, la grogne d'une partie des membres de l'assemblée, lesquels l'ont fait savoir à leur président, en exprimant leur refus de ce choix. Un choix entériné finalement, mais de justesse, après un vote à main levée des membres présents de l'APW. Pour le reste des points inscrits à l'ordre du jour de cette session, le plus important a été la présentation du bilan d'activités de l'APW pour l'année 2016 dans différents secteurs, notamment le logement, la culture, l'urbanisme et le développement local. Des secteurs auxquels un budget initial de 2,7 milliards de dinars a été consacré. Un budget en baisse par rapport à l'année 2015, comme l'a expliqué le secrétaire de la wilaya, Abdelkhalek Sayouda, à l'ouverture des travaux de la session, pour des raisons liées à la politique d'austérité prônée par les pouvoirs publics. Mais à la lecture du document présentant le bilan de l'APW de Constantine pour 2016, l'on peut constater que le budget complémentaire pour la même année a été de 7,6 milliards de dinars, soit près de trois fois le budget initial. De quoi se poser des questions sur la politique d'austérité prônée et sur la gestion des deniers publics par les autorités de la wilaya. Le même constat peut être fait d'ailleurs pour le secteur du logement, où pour les 86 100 logements sociaux, auxquels il faut ajouter 11 000 logements promotionnels participatifs (LPP), inscrits dans le plan quinquennal 2010-2014, seulement 37 000 unités ont été réalisées à ce jour. L'on est en droit, là également, de se poser des questions sur le retard pris par la wilaya dans ce secteur des plus sensibles. Pour ce qui concerne enfin la culture, considérée comme le parent pauvre de tous les secteurs, il n'a été réalisé en tout et pour tout au cours de l'année 2016, selon le bilan présenté par l'APW, que deux annexes de maisons de la culture, l'une à El Khroub et l'autre dans la nouvelle ville Ali Mendjeli. Un bien triste bilan en somme, pour l'année 2016, que vient de présenter une APW de Constantine, dont le mandat devrait s'achever dans quelques mois. Il régnait d'ailleurs au cours de cette session comme un parfum de fin de mission pour l'actuelle APW, comme en témoigne la défection à ce rendez-vous important du tiers de ses membres.