«La Société des ciments de Beni Saf nous mène en bateau.» C'est le constat fait par le wali, évoquant les promesses faites en séance plénière de l'APW à deux reprises par les représentants de SCBIS, après leur interpellation à propos des émanations de poussière de la cimenterie de Béni-Saf : «On nous a assuré que 42 milliards de centimes avaient été dégagés pour l'achat de filtres à manche, mais rien.» En réalité, un bras de fer est engagé entre le groupe GICA et le groupe saoudien Pharaon, propriétaire à 35% de SCIBS qui a contractuellement la haute main sur le management. Dernier épisode, le directeur général de l'usine, nommé par Pharaon, a été remercié le mois dernier par ce dernier mais le conseil d'administration, où GICA est majoritaire, l'a maintenu à son poste. Il vient une nouvelle fois d'être mis fin à son contrat. Dans l'affaire, le projet d'extension de la première unité sur un terrain voisin est en souffrance depuis plus d'une année, alors que 36 millions de dinars ont déjà été dépensés pour la préparation d'un terrain d'assiette devant accueillir le chantier de la nouvelle cimenterie.