En attendant l'acquisition d'une nouvelle génération de filtres, la ville de Sidi-Boucif souffrira deux autres mois des désagréments des émanations poussiéreuses de sa cimenterie. Si l'on en croit une information obtenue, hier, auprès de la société des ciments de Béni-Saf (SCIBS), la ville de Sidi-Boucif, ses terres agricoles et son littoral n'auront plus que deux autres mois à souffrir des désagréments des émanations poussiéreuses de sa cimenterie. Pour rappel, en février 2009, nous avions rapporté les dires du DG de cette entreprise à propos d'une commande passée pour l'acquisition d'une nouvelle génération de filtres, plus performants, que les électro-filtres en place, des filtres à manche. Plus d'une année après, plus rien n'a filtré d'autant que le SGP a imposé le blackout sur l'information à partir des cimenteries. À cet égard, le site internet de la cimenterie de Béni-Saf est en phase de mise à jour. Cependant, si un même appel d'offres avait été lancé au profit de SCIBS et de la cimenterie de Chleff, cette dernière vient de se voir installer ses nouveaux filtres. Selon des informations disponibles sur le site internet de cette cimenterie, il y a eu commande des filtres puis un appel d'offres pour sélectionner l'entreprise qui les a installés. Pour l'occasion, le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire, Cherif Rahmani, s'est déplacé à Chleff pour la mise en marche de ces filtres puisque son département contribue au financement de ces équipements. Selon nos sources, pour Béni-Saf, la sélection du fournisseur des manches à filtres a été faite après l'ouverture des plis suite à l'appel d'offres, il faudrait attendre en conséquence la passation du marché après un accord du conseil d'administration. Rentabilité économique Ce sera le fournisseur, lui-même, qui assurera la pose des équipements, ce qui, au regard des procédures, pourra être effectué en novembre.Les retards constatés étonnent plus d'un dans la mesure où SCIBS affirme nourrir «la conviction que sa performance ne peut être durable que si elle associe rentabilité économique, qualité environnementale, écoute et amélioration des conditions de vie des communautés dans lesquelles le groupe opère. Le développement durable vise à assurer le succès de l'entreprise à long terme». Ce credo est d'autant plus étonnant que, depuis qu'elle vit sous le régime du partenariat avec le groupe du syro-saoudien Pharaon, elle a fait un bond qualitatif considérable en termes de production. De fait, elle est devenue l'une des plus performantes unités de production dans le pays en termes de capacité de production et de distribution, cela moyennent l'installation de nouveaux équipements depuis la conclusion du partenariat, il y a cinq années de cela. Ainsi, sa production a doublé passant à 1 200 000 tonnes pour une capacité théorique d'un million de tonnes.