L'investissement productif, longtemps prôné à l'échelle locale, prend à Souk Ahras, la forme de plusieurs projets ambitieux dans divers domaines. Il existe, toutefois, en concomitance avec cette volonté de bien faire, une catégorie d'investisseurs malintentionnés et des recycleurs voraces du foncier et de la manne du contribuable. La sphère sud de la wilaya, où le prix du foncier à bâtir est moins alléchant et où l'on est condamnés à assurer la production dans les meilleurs délais, le travail fait déjà des émules. A Bir Bouhouch, une commune distante du chef-lieu de wilaya de 70 kilomètres, offre des opportunités non négligeables en matière d'investissements et part déjà avec un atout majeur qu'est la disponibilité du foncier. Des projets pilotes y sont annoncés depuis plus d'une année. Le plus en vue dans le secteur de la production laitière a été récemment cité comme référence de la part du président de la Chambre de commerce et de l'industrie, en l'occurrence Rebai Ammar, qui y voit un investissement pionnier pour la région. Une usine de transformation de lait d'une capacité de production de 80 000 litres/j, qui s'étale sur une superficie de 12 000 m2 et dont le taux de réalisation a déjà dépassé un taux de 50%, sera opérationnelle au premier trimestre de l'année 2018. Elle assurera la transformation de 13 produits, dont des fromages destinés aux diabétiques et aux hypertendus. Pour ce projet équipé dans sa majorité par des partenaires hongrois, au moins 48 personnes seront recrutées pour atteindre une centaine de travailleurs à moyen terme. Pritz Holga, l'ambassadrice de Hongrie en Algérie, a dit tout le bien de ce même projet, qui profite également au renforcement d'un partenariat viable entre les deux pays, d'autant que l'élevage bovin et la transformation des produits laitiers sont traditionnellement rentables dans les pays de l'Europe de l'Est. A ce niveau, tout le monde peut se targuer d'avoir situé la région au niveau des comparaisons et de sa mise en adaptation aux normes des pays producteurs. Un débat qui sied au pays. A un niveau moindre, le débat penche vers le contradictoire. A Souk Ahras, notamment au POS 8, aventuriers et prédateurs se bousculent pour l'acquisition de terrains pour des projets aux intitulés les plus pompeux. Mais point de projet fiable ni d'engagement pour la chose productive.