Bien que Abdelwahab Derbal, président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), lors de sa visite hier à Batna, s'est dit satisfait et rassuré par le déroulement du processus électoral, un nombre considérable de plaintes ont été enregistrées au niveau national. Dans un point de presse tenu à la Maison de la culture, et en réponses aux questions d'El watan, sur les mesures entamées, il a affirmé que c'était totalement naturel d'avoir beaucoup de plaintes lorsqu'il s'agit de campagne et de compétition électorales. «On a saisi toutes les parties concernées : le parti politique, le ministère de la Communication et l'Autorité de régulation, mais nous ne prenons en considération que les plaintes écrites, comme l'exige la loi. Nous avons répondu par écrit à toutes celles qui nous sont parvenues», a-t-il affirmé. Il citera l'exemple des journaux qui ont publié des photos publicitaires en début de campagne. «Nous les avons saisis par écrit et ils ont cessé cela et se sont excusés par écrit. Le rôle de la Haute instance est de signaler les dépassements et irrégularités et non de les punir», a-t-il rappelé. Mais, contrairement à ce qu'affirme M. Derbal, quelques journaux continuent de publier ces photos. En outre, il a affirmé que la plus grande garantie de la volonté politique d'assurer la transparence des élections est que la HIISE soit vraiment indépendante. «Certes, il y a eu des précédents, mais nous utiliserons toutes nos prérogatives pour que ça ne se reproduise pas», a-t-il dit, avant d'annoncer que c'était la première fois depuis l'indépendance que plus d'un million de noms soient barrés des listes électorales. Il a aussi instruit tous les membres de la Haute instance et surveillants de collaborer avec les huissiers de justice et les notaires. Revenant sur les photos sans visage sur les affiches, M. Derbal a qualifié cela de problème résolu faisant partie du passé. «Il faut éviter de polémiquer. La loi ne parle pas du contenu de l'affichage. C'est un vide juridique que d'aucuns ont exploité par conservatisme et respect de leurs traditions», a-t-il justifié. Par ailleurs, Abdelwahab Derbal a lancé un message «fraternel» aux différents médias contre la déformation de ses propos. «Derbal dont parlent les médias n'est pas moi. Il ne faut pas que la course à l'audience et aux ventes se transforme en spots publicitaires», s'est-il plaint.