Le Festival européen en Algérie est de retour, du 10 au 24 mai, à Alger et Béjaïa avec une programmation diversifiée. La délégation de l'Union européenne (UE) en Algérie organise, en coopération avec les services culturels des Etats membres de l'UE, la 18e édition du Festival européen. Devenu un rendez-vous annuel incontournable, le festival en question a acquis ses lettres de noblesse en proposant chaque année un programme des plus alléchants. Placé sous le patronage du ministère de la Culture, le festival se tiendra cette année avec le soutien et la contribution de l'Office Riadh El Feth, le Bastion 23, la filmothèque Mohamed Zinet et le Centre d'études diocésain Les Glycines. L'édition de 2017 se déroule sous le thème «Les échanges interculturels». Son Excellence l'ambassadeur John O'Rourke, chef de la délégation, a animé, hier matin, une conférence de presse avec les représentants des ambassades et des services culturels des Etats membres de l'UE concernés, au petit théâtre de l'Office Riadh El Feth. Son Excellence l'ambassadeur a indiqué que cette présente édition est désormais ancrée dans le paysage culturel algérien. Elle offre non seulement une vitrine de la culture européenne, mais surtout une belle occasion d'interactions fécondes entre artistes européens et algériens. Le conférencier a ajouté qu'au-delà du programme musical, des projections de films seront à l'honneur. Certains de ces longs métrages ont été primés au Festival cinématographique de Cannes. «Nous avons voulu aussi, dit-il, aller au devant de ces représentations traditionnelles pour avoir également des représentations théâtrales et des manifestations d'autres genres, comme les ateliers d'écriture. Une variété de toutes sortes pour stimuler les échanges culturels.» Si Alger se taille la part du lion, il n'en demeure pas moins qu'une partie du programme sera décliné à Béjaïa. A ce propos, Son Excellence l'ambassadeur précise : «Nous aurions voulu faire un programme qui couvrirait un plus grand nombre de villes algériennes. Pour une mission diplomatique, basée à Alger, c'est effectivement un peu lourd logistiquement, mais nous ne baisserons pas les bras. Pour la prochaine édition, nous allons essayer d'aller au-delà d'Alger, autant que possible en province, pour atteindre un public que nous ne connaissons pas encore.» Ainsi, plus d'une quarantaine de représentations sont prévues, dont une quinzaine consacrées à tous les styles musicaux, dont, entres autres, le diwane, le classique, le jazz, la folk et la funk). Le festival compte également des ateliers (écriture/design), des pièces de théâtre et des rencontres-débats, notamment sur le cinéma, avec la projection de 5 films avec débat dans le cadre d'un programme de projection de films européens pendant toute la période du festival à la filmothèque Mohamed Zinet. En outre, les intéressés pourront aller à la découverte de deux imposantes expositions, qui s'étaleront jusqu'au 24 mai. La première exposition, présentée par la Suède, sur la «Fashion and Design Stories», aura lieu le 10 mai, au niveau du foyer de la salle Ibn Zeydoun. Quant à la deuxième exposition de photographies, dont le vernissage est prévu le 15 mai, à la filmothèque Mohamed Zinet, elle sera consacrée à «Miguel De Cervantès ou le Désir de vivre», de José Manuel Navia. Les enfants ne seront pas en reste, puisqu'une pièce théâtrale intitulée Petits boulots pour vieux clowns, avec sous-titrage leur sera consacrée, le 22 mai à 19h, à la salle Ibn Zeydoun. Les Etats membres ont présenté, à tour de rôle, les spectacles qu'ils parrainent. L'Union européenne rendra hommage au patrimoine musical algérien, avec la présentation du nouveau spectacle Lemma Bacharia, à l'ouverture du festival le 10 mai, avec la participation d'une bassiste française, Thérèse Henry. Au cours de la même journée, à 18h, le groupe hollandais de funk Jungle by Night se produira au théâtre Abdelmalek Bouguermouh de Béjaïa.