La Coordination européenne des comités de soutien à la Palestine, basée à Bruxelles, a appelé à une manifestation européenne, samedi et dimanche, pour exiger un cessez-le-feu permanent à Ghaza, l'arrêt du génocide, la protection du peuple palestinien et la suspension de l'accord d'association UE-entité sioniste. «C'est avec cette exigence que nous manifesterons de manière coordonnée partout en Europe samedi 25 janvier, et ensemble à Bruxelles le dimanche 26 janvier», a-t-elle écrit dans son appel. La coordination annonce également sa participation, lundi, aux côtés d'ONG et de syndicats européens, à un rassemblement devant le Conseil européen pour «porter cette exigence au plus près des décideurs». Soulignant que «la situation est grave, non seulement pour les Palestiniens, mais pour l'humanité tout entière», la coordination appelle à «une mobilisation large et massive». Elle rappelle, dans ce contexte, qu'il y a un an, le 26 janvier 2024, la Cour internationale de justice, saisie par l'Afrique du Sud de la situation à Ghaza, a pris des décisions à caractère obligatoire : compte tenu d'un génocide qu'elle estimait déjà comme «plausible», elle exigeait de l'entité sioniste qu'elle mette fin à ses attaques contre les civils, aux destructions d'infrastructures, au siège inhumain et au déplacement forcé des populations dans l'enclave palestinienne. Plusieurs mois plus tard, l'agression génocidaire menée par l'entité sioniste contre la population de Ghaza «s'est intensifiée, notamment dans le nord de la bande de Ghaza», a-t-elle déploré. «La population est affamée, assoiffée, privée de soins médicaux, exposée aux intempéries de l'hiver. Les ONG décrivent une situation au-delà des pires qu'elles n'aient jamais connues», a-t-elle ajouté. Evoquant la situation en Cisjordanie occupée, la coordination affirme que «la population est de plus en plus assiégée, menacée par l'armée (sioniste) et par les colons : les opérations de colonisation, de nettoyage ethnique et de vol de terre s'intensifient à un rythme inégalé». «Cette situation menace l'existence même du peuple palestinien», a-t-elle averti, soutenant qu'elle «insulte aussi notre humanité commune et met en danger les fondements mêmes du droit international». Selon cette organisation, «rien de tout cela n'aurait été possible si le monde occidental, y compris l'Union européenne, n'avait pas constamment protégé (l'entité sioniste) de l'obligation de rendre des comptes, tout en lui apportant son soutien politique». «Nous demandons qu'il soit mis fin à cette impunité et que des sanctions soient prises (contre l'entité sioniste) tant qu'elle ne se conforme pas au droit international», a-t-elle exigé, réitérant son appel à «un cessez-le-feu durable, le retrait des troupes (sionistes) de Ghaza, l'arrêt du génocide, la fin de l'occupation et de la colonisation du territoire palestinien, la liberté de toutes les personnes détenues, la protection du peuple palestinien et la liberté d'action pour l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens)». La coordination demande également la suspension de l'accord d'association tant que l'entité sioniste ne respecte pas le droit international et les droits humains. «Toutes les institutions de l'Union européenne, tous les Etats membres, doivent prendre leurs responsabilités et engager les procédures nécessaires pour que cette suspension soit effective le plus rapidement possible», a-t-elle plaidé. Députée américaine Sans embargo sur les armes, Israël ne cessera jamais de tuer des Palestiniens La députée américaine Rashida Tlaib a réitéré son appel à un embargo total sur les armes contre Israël dans sa guerre en cours dans la bande de Gaza. « Le régime d'apartheid israélien continue de tuer des enfants palestiniens à Gaza et en Cisjordanie. Les Palestiniens ont été tellement déshumanisés que cela n'a même pas fait la une des journaux ». « Le nettoyage ethnique n'est pas terminé. Ils ne s'arrêteront jamais tant qu'il n'y aura pas d'embargo sur les armes», a déclaré Tlaib sur X. Ses remarques sont intervenues après qu'un tireur d'élite israélien a tué un enfant palestinien lundi et en a blessé un autre dans le centre de Rafah, dans le sud de Gaza, malgré un cessez-le-feu à Gaza. L'enfant, Zakaria Hamid Yahya Barbakh, a été tué près de la place Al-Awda, dans le centre de Rafah, lorsque les forces israéliennes ont ouvert le feu. Un autre enfant a été blessé alors qu'il tentait de récupérer le corps de Zakaria. Ce meurtre a marqué une violation significative de la trêve. Il convient de mentionner que 47 000 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 110 700 blessés dans la guerre génocidaire menée par Israël contre Gaza depuis le 7 octobre 2023. L'offensive israélienne a fait plus de 11 000 disparus, provoqué des destructions généralisées et provoqué une crise humanitaire qui a coûté la vie à de nombreuses personnes âgées et à des enfants, dans l'une des pires catastrophes humanitaires mondiales de tous les temps.