Le premier « coup de pioche » pour la réalisation de la bretelle devant relier le territoire de la wilaya d'Oran à l'autoroute Est-Ouest sera donné le 10 janvier prochain, a-t-on annoncé officiellement, hier. C'est le président directeur général de l'entreprise chinoise CITIC-CRCC, réalisatrice du tronçon ouest, qui a annoncé cette date lors d'une réunion tenue à l'hémicycle de la wilaya sous la présidence du wali d'Oran et en présence des responsables concernés par ce gigantesque projet autoroutier. Le premier responsable de cette entreprise, qui n'a pas précisé les délais d'exécution de cette bretelle, a d'autre part affirmé que son chantier ouest pourra faire appel à une main d'œuvre algérienne estimée à plus de 24 000 ouvriers. 1 000 d'entre eux seront recrutés pour le seul chantier de la bretelle qui sera longue de 27 kilomètres dont 9 seulement sont à l'intérieur du territoire de la wilaya de mascara. Lors de cette même rencontre, le wali a intervenu pour annoncer que toutes les dispositions techniques et administratives ont été prises et qu'il ne reste plus à l'entreprise que d'entamer ses travaux. Pour sa part, le directeur des travaux publics a mis l'accent sur la priorité à donner à l'axe devant contourner la daïra de Tlélat pour désengorger, au plus vite, la circulation routière dans cet axe devenu un des points noirs de la wilaya. D'autre part, la disponibilité des différents matériaux devant être utilisés dans les chantiers de l'autoroute a été évoquée lors de cette rencontre. Ce qui a fait dire au wali qu'il est temps de penser à explorer et à développer les carrières d'agrégats et de tuf afin de satisfaire en même temps le marché local et l'entreprise CITIC/CRCC, qui est appelée sans doute à rafler le plus gros de la production de ces deux matières, vu l'importance de ses gigantesques chantiers. En revanche, l'entreprise chinoise s'est estimée, par la voix de son premier responsable, capable de produire localement toutes ces matières pour peu qu'on lui facilite les démarches avec les autorités compétentes. « Nous sommes prêts à signer des contrats avec toutes les communes algériennes dont leur terres recèlent des carrières de matières premières, utiles pour les travaux routiers », a déclaré le PDG de cette entreprise asiatique. Désagréments liés aux travaux Le transfert des réseaux electriques, hydrauliques et téléphoniques situés sur le tracé de la bretelle dont il était question, hier, est sur le point d'être terminé, avons nous appris lors de cette rencontre à laquelle ont pris part également quelques représentants de la société civile. Ces deniers n'ont pas manqué, dans leurs interventions, de soulever le problème des désagréments que peuvent causer les travaux qui seront sans doute effectués de jour comme de nuit, tout en insistant sur le respect par l'entreprise chinoise des lois régissant le recrutement de la main d'œuvre locale. En guise de réponse à cette préoccupation, un représentant de cette société a indiqué que la population autochtone sera sans conteste privilégiée dans toutes les opérations de recrutement et cela se fera sous le contrôle des autorités locales s'il le faut. La bretelle dont il était question hier prend son départ à partir d'El karma pour se poursuivre vers Oued Tlélat et déboucher dans la région de Zahana (wilaya de mascara) où elle joindra l'autoroute ouest. Cinq échangeurs sont prévus sur le long de cet ouvrage, sans compter ceux déjà réalisés par la wilaya d'Oran, a-t-on indiqué lors de la présentation du projet. Il faut noter, enfin, que les bases de vie qui seront installées pour les besoins des chantiers seront remplacées dès la réception des ouvrages par des infrastructures socio-éducatives en guise de cadeau aux communes ayant « supporté » les désagréments causés par l'entreprise. Il faut savoir aussi que l'entreprise CITIC/CRCC n'est pas spécialisée que dans les autoroutes. Elle fabrique aussi des… satellites, des avions touristiques et réalisent des centrales électriques.