Deux femmes médecins des services des urgences ont été agressées à l'hôpital de Boufarik. Le personnel de cette structure, qu'il soit médical ou paramédical, a décidé d'observer une journée de protestation. Les personnels médical et paramédical du service des urgences médicales et chirurgicales (UMC) de l'hôpital de Boufarik ont observé, dimanche dernier, une journée de protestation à l'entrée de leur établissement hospitalier, tout en criant haut et fort à ceux qui voulaient les entendre leur SOS. Ils portaient une banderole où il était écrit «Urgences en danger». Cela s'est passé après l'agression de deux femmes médecins en l'espace d'une journée et en plein exercice de leur fonction. «Les agressions sont devenues monnaie courante au niveau des urgences, n'était l'intervention du policier et des agents de sécurité présents au niveau de l'hôpital, nous serions toujours tabassés pour un oui ou un non», confie un des protestataires. Et d'ajouter : «Pourtant, on fait de notre mieux pour une prise en charge rapide et totale du patient, en effet, ce sont ceux qui accompagnent le malade qui nous posent problème et nous harcèlent.» Le service des urgences de l'hôpital de Boufarik est littéralement envahi par de nombreux patients toutes pathologies confondues et qui affluent de partout. A travers cette journée de protestation, l'ensemble des médecins et paramédicaux dénoncent les conditions de travail dans lesquelles ils assurent leur garde, car aucune médecine, ni activité de soins ne peuvent se réaliser sans la sanctuarisation de l'hôpital et la sécurisation physique et psychologique de son personnel. Des campagnes de sensibilisation doivent être menées par les autorités publiques afin de lutter contre les préjugés négatifs et idées reçues concernant le personnel soignant en général et ceux des urgences en particulier.